Après plusieurs mois, l’inflation est toujours là. Elle a atteint un pourcentage de plus de 6%. On fait face à la hausse des prix mais on ne peut rien y faire. Malheureusement, elle va continuer l’année prochaine. Toutefois, il faut garder l’espoir que l’inflation puisse s’arrêter et nous allons retrouver les prix d’avant. On vous donne les réponses d’un expert pour avoir plus d’explications.
La situation va s’améliorer en 2023
Malheureusement, selon Mathieu Plane, le directeur adjoint de l’OFCE, l’inflation va continuer en 2023. Toutefois, il y aura un peu d’améliorations. « Le pic de l’inflation sera probablement atteint début 2023, avec la revalorisation de 15 % des tarifs réglementés de l’électricité, ce qui devrait la pousser à 7 %. Puis on estime qu’elle descendra à +3,5 % en fin d’année ». Cette baisse peut être le signe d’une bonne nouvelle. « S’il n’y a pas de nouveau choc, l’inflation va ralentir », d’après l’expert. Ainsi, on imagine qu’avec ce ralentissement de l’inflation, l’espoir de retrouver les prix d’avant est là. Il ne faut pas aller trop vite en besogne pour Mathieu Plane. « Il y a très peu de chances que cela arrive. Avec le contre-choc des prix de l’énergie, on rentre dans une spirale. À cause de l’effet de cliquet. En fait, quand les coûts des matières premières augmentent, cela génère une hausse des revenus, comme les salaires. Mais lorsque les coûts diminuent, les revenus ne baissent pas autant. Par exemple, le Smic, qui est indexé sur l’inflation, ne va pas baisser si l’inflation diminue. C’est pareil avec les indices de la fonction publique ou les loyers ».
Inflation : Pourrait-on retrouver les prix d’avant ?
D’abord, il est à noter que si l’inflation est contrôlée, les prix ne vont pas changer de la même manière. « Plus la composante de matière première est importante dans un produit, plus il y a de chances que ça baisse. C’est le cas du gaz et des produits pétroliers, par exemple. » Donc, nous pouvons retrouver les prix d’avant concernant le carburant.
Par contre, pour les autres produits dont la matière première n’est qu’une petite partie du coût final, ce ne sera pas forcément le cas. En effet, les composés dans une usine, le montant du loyer d’un restaurant, le personnel d’un bar… Tous ces coûts vont stagner à un prix élevé. Ensuite, dans le milieu agroalimentaire, plusieurs choses seront aussi prises en compte pour une possible réduction des prix. « Les produits agricoles comme le blé sont très dépendants des questions géopolitiques, stratégiques ou climatiques », souligne le professionnel de l’OFCE. Par exemple, le tarif des pâtes est en lien avec le contexte en Ukraine et notamment aux récoltes. « Si ces dernières sont bonnes, les tarifs baisseront ».