Touchés au premier rang par l’inflation des prix et la crise de l’énergie, les restaurateurs et les commerçants alimentaires ne ménagent pas d’idées pour ne pas trop augmenter leurs tarifs. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence sur les clients et les consommateurs. Détails.
Au premier rang
S’il y a bien un domaine qui est fortement touché par la crise de l’énergie et l’inflation des prix, c’est bien les restaurations et les commerces alimentaires. D’une part, l’envolée des prix de l’énergie alourdit la note de leurs factures. La raison est simple, ils en consomment énormément. Si l’on ne parlait que de l’utilisation massive des fours, à gaz ou électriques, des chambres froides, des frigos. Ou encore du chauffage des salles pour les restaurateurs.
Même problème du côté des prix des matières premières. L’envolée des prix des viandes, des légumes, de la farine, des produits laitiers… ces derniers mois se ressentent également sur leurs factures. Fin octobre, l’INSEE évaluait la hausse des prix de l’alimentaire sur l’année à 11,8 %.
Malgré la situation, pas question pour les restaurateurs ou les autres commerçants alimentaires, comme les boulangers, de tirer un trait sur la qualité de leurs produits. « On est quand même en France, on aime la bonne bouffe, donc on n’est pas prêts du tout à rogner sur la qualité des produits », a lancé Christophe Giardet, un boulanger lyonnais.
La « shrinkflation »
Ainsi, pour faire face à la situation, certains distributeurs alimentaires ont mis en place des stratégies. À l’exemple de diminuer les portions sans toucher au prix. Cette méthode est baptisée la « shrinkflation ». Bien que cette dernière soit efficace et indispensable en ce temps de crise, la plupart des restaurateurs veulent l’éviter. Notamment pour ceux qui vendent des produits tout faits. Pour cause, elle ne passera pas inaperçue auprès du client, qui surement n’appréciera certainement pas.
Pour autant, augmenter ses tarifs demeure aussi très compliqué. Une chose est sure, dans les deux stratégies, les restaurateurs risqueraient de perdre leurs clients. Alors que c’est la dernière chose dont ils auraient besoin en ce moment.
Les techniques adoptées par les restaurateurs pour faire face à l’inflation et crise de l’énergie
Ainsi, on vous dévoile les astuces adoptées par les restaurateurs pour faire à l’inflation des prix et la crise de l’énergie.
- La pesée des ingrédients
Si auparavant certains restaurateurs préparent les portions à l’œil, désormais ils pèsent leurs ingrédients afin d’éviter de faire du gâchis.
- Des économies sur les emballages
Pour faire quelques économies, certains restaurateurs proposent à leurs clients d’apporter leur propre conteneur. Une volonté qu’ils récompenseront avec une petite réduction sur leur facture. La non-distribution systématique de serviettes en papier pourra également permettre de faire des économies.
- L’éclairage
Certains restaurateurs misent sur l’utilisation généralisée de LED dans tous leurs locaux pour réduire leur consommation d’électricité.
- L’allumage du four
Pour minimiser leur facture d’électricité, certains boulangers n’allument plus leur four qu’au dernier moment. Aussi, ils ne le préchauffent plus longtemps.
- Des promotions sur les lots
Une autre technique des commerçants alimentaires serait de proposer des offres aux clients. Celle-ci serait du genre « 4 croissants pour le prix de 3 ». De quoi leur permettre d’écouler son stock tous les jours et de jouer sur le prix d’achat des matières premières.
- La substitution d’ingrédients
Ce stratagème consiste en effet à miser davantage sur les produits végétaux, moins chers que les aliments issus des animaux. De quoi leur permettre de proposer une offre à prix acceptable tout en compensant l’augmentation des dépenses. Il est aussi possible de remplacer certains produits par leurs équivalents « moins nobles ». Comme remplacer la truite par le saumon.