Alors que le taux d’inflation commence à diminuer au pays, le prix du panier d’épicerie continue de coûter de plus en plus cher. Les banques alimentaires peinent à répondre à la demande et la ministre fédérale rassure la population. Marie-Claude Bibeau, était de passage au Grenier des Collines, à Val-des-Monts, vendredi matin. Pour rappeler que son gouvernement est là pour soutenir les familles dans le besoin et les organismes qui luttent contre l’insécurité alimentaire. Explications.
Les banques alimentaires n’arrivent plus, la ministre fédérale rassure
Accompagnée de la députée, la ministre fédérale a visité les installations des banques alimentaires. En effet, ce dernier dessert le territoire de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, dans le cadre de sa tournée liée au budget fédéral 2023. La ministre a profité de son passage dans les locaux du Grenier des Collines. Elle était là pour réitérer les mesures prises par son gouvernement pour faire face au contexte économique difficile. Tout cela s’est passé devant un petit parterre d’élus municipaux de la région et de bénévoles et d’employés de l’organisme. Si le remboursement unique pour l’épicerie a été fortement médiatisé lors de l’adoption du budget. D’autres mesures seront appliquées comme la production automatisée de déclaration de revenus pour les personnes à faible revenus. Ces dernières ont peut-être passé sous le radar. Cela a été notamment souligné Mme Bibeau lors de son allocution.
Dans le contexte actuel, le gouvernement fédéral compte s’attaquer à l’insécurité alimentaire, a insisté la ministre. En effet, la ministre fédérale a tenu à visiter le Grenier des Collines qui a bénéficié du Fonds des infrastructures alimentaires locales des banques alimentaires. Ce dernier a été lancé en 2019 et a jusqu’à maintenant permis de soutenir 900 projets à travers le pays. Cela représente des investissements de 55 millions de dollars. Autrement dit, c’est une personne sur six qui vit une forme d’insécurité alimentaire, a rappelé Mme Bibeau. Et c’est pourquoi 10 millions de dollars ont été ajoutés dans ce programme qu’elle qualifie de « chouchou ». Un nouvel appel de propositions devrait être lancé prochainement pour des organismes qui souhaitent obtenir du financement pour l’acquisition d’équipements. « Ils vont servir à récolter, entreposer, préparer, emballer et livrer des aliments » destinés à la population.
Une hausse de 30% de la demande
En effet, la directrice générale du Grenier des Collines a été prise d’assaut par des demandes d’aide alimentaire depuis le début de la pandémie. En 2019, environ 400 usagers différents fréquentent annuellement les services de l’organisme dont le siège social est basé sur le chemin de l’Église, à Val-des-Monts. Cette année, le bassin de clients du Grenier des Collines est de 1600 personnes. « C’est une augmentation qui est immense », lance la gestionnaire. Ainsi, elle dit avoir enregistré une hausse de clientèle de 30% depuis la dernière année. C’est une croissance qu’elle attribue sans équivoque au coût de la vie de plus en plus élevé. Autrement dit, la ministre fédérale a besoin des aides des banques alimentaires pour sauver les foyers modestes.
« Ce sont 40% de notre clientèle qui sont des salariés. C’est la première fois depuis cinq ans que notre taux de chômeurs est pratiquement nul. Ça veut dire que tout le monde qui vient ici travaille ou qu’ils sont sur des mesures d’aide d’urgence. Ça, c’est nouveau comme réalité », illustre cette dernière.