En ce moment, l’iindexation des pensions retraites est pointé du doigt par plusieurs économistes. Ces derniers sont loin d’être en accord avec la reforme de retraite qu’Emmanuel Macron avait lancé pour son second quinquennat.
Les principales réformes de la retraite de ces 40 dernières années
Depuis toujours, le monde du travail a connu plusieurs réformes des retraites. Voici ce qui s’est passé ces 40 dernières années :
- 1983 : sous la présidence de François Mitterand, la retraite passe de 65 ans à 60 ans. Le 1er avril 1983, la réforme entre en vigueur, et l’âge de départ à la retraite est avancé à 60 ans pour 37,5 années de cotisation ;
- 1993 : Edouard Balladur allonge la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités. La base de calcul de la retraite des salariés se base désormais sur les 25 meilleures années et non plus les 10 meilleures ;
- 1995 : Alain Juppé propose d’allonger la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités pour les salariés de la fonction publique. La fonction publique bloque la France avec des grèves sans précédant… le gouvernement sera obligé de faire machine arrière ;
- 2003 : la loi « Fillon » des retraites étend la réforme Balladur de 1993 à la fonction publique. Il y a eu l’allongement des cotisations à 40 ans pour les fonctionnaires en 2008 et 41 ans à tous les actifs en 2012. En outre, le gouvernement allonge la durée de cotisation. Le PERP et du PERCO ont été mis en place.
- 2010 : Eric Woerth, sous le gouvernement Sarkozy allonge progressivement de 2 ans l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans. Le taux plein passe également de 65 ans à 67 ans ;
- 2012 et la réforme Hollande : création d’un « compte pénibilité », du rachat de trimestres au titre des années d’études et de la prise en compte des stages.
La réforme de retraite
Le 1er septembre 2023, la reforme de retraire d’Emmanuel Macron avait été mis en place. Effectivement, il a aidé à mettre en place plusieurs changements. Désormais, l’âge légal pour partir à la retraite est de 64 ans. Suite à cette reforme, la retraite de base va connaitre une hausse de 5,3% cette année. Une augmentation qui va vraiment faire du bien au pouvoir d’achat des retraités français. Notant que cette revalorisation concernee les anciens salariés du privé, les ex-artisans, les ex-commerçants et agriculteurs.
Cette hausse est nécessaire pour améliorer la protection des bénéficiaires contre la hausse des prix. Cependant, cette revalorisation ne prendra effet que le 9 février 2024. De son côté les retraites complémentaires seront augmentées de 4,9% pour les ex-salariés du privé. Malheureusement, cette indexation des pensions de retraite est loin de mettre tout le monde d’accord. Voici ce que contient le texte définitif de la réforme :
- l’âge légal relevé à 64 ans d’ici à 2030 ;
- la durée de cotisation portée à 43 ans dès 2027 ;
- la suppression de certains régimes spéciaux au 1er septembre 2023 ;
- les petites pensions revalorisées : un minimum de pension porté à 85% du SMIC net ou 1200€ brut ;
- un départ anticipé pour les carrières longues ;
- une surcote pour les femmes mères de famille ;
- une assurance vieillesse pour les aidants ;
- des trimestres supplémentaires pour les sapeurs-pompiers volontaires ;
- le droit des mères renforcé pour la répartition des trimestres majorés ;
- le maintien à 60 ans du départ anticié pour incapacité permanente ;
- la prévention de l’usure professionnelle ;
- de nouvelles règles pour le cumul emploi-retraite ;
- le dispositif de retraite progessive élargi…
Une décision qui est loin de faire l’unanimité
Cette réforme de retraite n’a jamais fait l’unanimité et ceux depuis sa mise en place. D’après certains économistes, cette reforme va causer encore plus d’écarts de la richesse entre les retraités et les actifs. Il y a des retraités ont un taux d’épargne bien plus élevé tandis que les jeunes actifs en paient les prix. Ces derniers doivent payer la mesure à travers leurs cotisations ou leurs dettes. Malheureusement, la vitesse d’augmentation de leur salaire est moins rapide par rapport à celle des retraites. Pour 2024, la progression de la rémunération par tête est de 4,1% cette année selon la Banque de France. Mais plusieurs économistes sont loin d’être en accord avec l’indexation des pensions de retraite.
Indexation des pensions retraites : la bonne solution ?
La revalorisation des retraites va coûter dans les alentours de 14 milliards d’euros au régime de base cette année. Ce sera un grand manque à gagner pour les investissements destinés aux jeunes, au capital humain et aux actifs. Toutefois, Bercy veut réduire le déficit public de 4,9% du PIB à 4,4%. Chose assez difficile vu le ralentissement économique actuel en France.
L’indexation des pensions de retraite est loin d’être la solution. Ainsi, le mieux serait de désindexer les retraites. Puis, il faut mettre en avant la valeur travail, les salaires et les jeunes. Le coût de la mesure aurait pu être réduit à 2,7 milliards d’euros avec un point de sous-indexation. Notant que le niveau de vie des retraités est bien supérieur à celui du reste de la population.