Hausse des prix de l’électricité : de combien vos factures vont augmenter à partir de février ?

Les Français seront confrontés à une augmentation du prix de l’électricité. Cela sera effectif à partir du 1ᵉʳ février 2024 sur les factures d’électricité des ménages.

Les causes de cette augmentation du prix de l’électricité

Cette augmentation des tarifs d’électricité fait partie des conséquences du retour de la taxe sur l’électricité. Effectivement, le gouvernement avait choisi de décroitre cette taxe depuis près de deux ans. Mais avec la fin du bouclier tarifaire, cette taxe va revenir à la normale. Cela va donc changer grandement les factures des Français. La « taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité » (TIFCE) va augmenter de 1 à 21 euros par mégawattheure dès le mois de février. Avant la mise en place du bouclier tarifaire, cette taxe était à hauteur de 32,44 euros. Notant que le prix de l’électricité est déterminé grâce au prix de l’électron, le transport, la distribution et les taxes.

Toutefois, cette fois, cette augmentation du prix de l’électricité ne sera pas la même pour tout le monde. Il y aura ceux qui vont être plus impactés que d’autres. Ainsi, les petites entreprises et les abonnés non résidentiels, l’augmentation des factures sera entre 5,2 et 8 %. De son côté, une boulangerie va faire face à une hausse de 116 euros par mois.

Des hausses conséquentes

Pour les logements d’une pièce, l’augmentation du prix de l’électricité va varier. Ainsi, ceux qui se chauffent au gaz vont faire face à une hausse de 4,5 euros par mois. Toutefois, pour les appartements qui se chauffant à l’électricité, ce sera de 8,3 euros par mois. Pour une maison de 4 pièces se chauffant au gaz (consommation annuelle en électricité 3,7 MWh), la hausse sera de l’ordre de 7,6 euros par mois. Les maisons de 4 pièces se chauffant à l’électricité (consommation annuelle 9 MWh), l’augmentation du prix de l’électricité sera de 17,8 euros par mois.

D’ailleurs, le gouvernement s’était engagé pour que le tarif réglementé de l’électricité ne dépasse pas les 10 %. Malheureusement, les 400 000 foyers avec la formule « effacement jour de pointe » auront droit à une flambée de 10,1 %. Ils seront donc obligés de baisser leur consommation en électricité durant les jours où la consommation nationale est très importante.

Une hausse du prix du pétrole

En revanche, les cours mondiaux du pétrole sont en recul depuis le mois de septembre, ce qui explique la baisse des prix des carburants et du gaz ces derniers mois. Pour le gaz, il faudra néanmoins tenir compte du quasi-doublement de la taxe d’accise (ex-TICGN), qui est passée de 8,37 € à 16,37 €/MWh depuis le 1er janvier. Pour un consommateur moyen (soit 12 000 kWh par an), la note serait de 96 € en plus pour une facture globale de 1 260 € annuels. Devraient s’y ajouter des frais de transport et de stockage du gaz plus élevés, de l’ordre de 5 %.

Malheureusement, les tensions croissantes en mer Rouge engendrées par le conflit israélo-palestinien (attaques de cargos par les rebelles Houthis, depuis le Yémen, en soutien au Hamas) suscitent l’inquiétude pour les prochains mois. Le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, a fait part de sa « préoccupation croissante concernant les risques liés aux tensions géopolitiques » sur l’économie et plus particulièrement l’énergie.

Plus de stabilité sur les produits alimentaires

L’inflation se dégonfle progressivement, avec une hausse globale des prix sur 1 an de seulement 4,3 % en janvier, d’après nos relevés. L’alimentation est globalement stable depuis 9 mois, et les carburants reculent grâce à la baisse du cours du pétrole. Mais des hausses sont constatées ou attendues sur d’autres postes, en particulier l’électricité. Les ménages peuvent-ils enfin espérer une stabilisation de leurs factures ? L’inflation globale s’établit à 4,3 % en ce mois de janvier 2024 par rapport à janvier 2023, selon nos relevés. Certains postes comme l’auto, l’habillement, le logement ou les loisirs affichent des hausses modérées. En revanche, les autres demeurent plus soutenues.

Depuis le mois de mai dernier, les prix des produits alimentaires se sont stabilisés sur un plateau haut. Mais les négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs battent leur plein, les industriels de l’alimentaire demandant des hausses tarifaires pour faire face aux charges croissantes. « La demande moyenne [de hausse de la part] des fournisseurs PME-ETI est de +3,5 % », avait affirmé la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF).

Les négociations devaient être bouclées le 15 janvier pour les entreprises françaises, mais elles se poursuivent jusqu’au 31 janvier pour les grands groupes internationaux. Michel-Édouard Leclerc, patron du groupe E. Leclerc, tentait d’expliquer, le 15 janvier sur TF1. Il y aurait des baisses, mais quand même des hausses » sur les produits de grande consommation en 2024, en particulier « tout ce qui est à base d’énergie », à l’instar des produits de boulangerie. Relativisez donc la mise en exergue démesurée, par les enseignes de la distribution, des ristournes appliquées sur quelques produits…

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