L’AAH garantit un revenu minimal pour les personnes en situation de handicap. S’il existe plusieurs conditions à respecter pour bénéficier de l’AAH, le système va connaître de grands changements en 2023 avec la déconjugalisation des revenus du conjoint, plus une revalorisation de l’aide. On va vous expliquer !
La revalorisation de l’AAH en 2023
Tous les ans, l’AAH connaît une revalorisation pour suivre le cours de l’inflation. Avec les crises qui touchent actuellement la France, l’aide a connu une augmentation exceptionnelle de 4 % en juillet 2022. En comparaison, les hausses annuelles des mois d’avril ont été de 1,8 % en 2022, 0,1 % en 2021 et 0,9 % en 2020. Quel est le montant prévu pour 2023 ?
Pour le moment, il est possible de faire des estimations. En raison du pic de juillet 2022, l’augmentation de l’AAH va probablement être faible en 2023. Les pronostics tournent autour d’une revalorisation de 1,7 %. Concrètement, cela représente 972,91 € par mois au lieu de 956,65, soit 16,26 € de plus par mois ou 50 centimes de plus par jour. Une augmentation qui n’est pas au goût de toutes les personnes concernées, car elle est accusée d’être trop faible.
La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés
En revanche, 2023 va être l’année d’une petite révolution pour les bénéficiaires de l’AAH. En effet, le sujet a été la source de nombreux débats. A part la revalorisation de l’AAH il va y avoir aussi une déconjugalisation des revenus du conjoint. Cette mesure a longtemps été attendue par les bénéficiaires de l’AAH.
En effet, à l’heure actuelle, un adulte en situation de handicap est financièrement dépendant de son conjoint. Car le montant de l’AAH est calculé à partir du revenu accumulé par le couple. Ceci entraîne une perte de revenus et une dépendance financière pour l’adulte handicapé. Au 1er octobre 2023, les revenus du conjoint ne seront plus pris en compte dans le calcul de l’AAH. Cela va permettre aux personnes handicapées de gérer leur situation de manière plus autonome.
Qui sont les bénéficiaires ? L’allocation aux adultes handicapés concerne les personnes âgées d’au moins 20 ans qui résident en France. De plus, le taux d’incapacité lié à leur handicap doit être au minimum de 80 %. Il est possible que le taux d’incapacité soit compris entre 50 et 79 % si le handicap pénalise fortement et durablement l’accès à l’emploi.