Grippe aviaire, inflation. « On va vers une pénurie d’oeufs ». Les éleveurs bretons de poules veulent être entendus

Suite à la grippe aviaire et la hausse du prix de l’énergie, il y a une pénurie d’œufs. Chaque année, ce produit présente une augmentation de prix de plus de 18%.

Des éleveurs au fond du trou

À l’heure actuelle, les éleveurs sont au plus mal. En effet la situation entre les éleveurs et les industriels est de plus en plus difficile. « Le malaise est grandissant. Je temporise entre les éleveurs et les industriels mais ça risque de cartonner s’il n’y a pas de prise de conscience des industriels » avait déclaré Patrick Hamon. Vraisemblablement, cette situation est due au fait que les éleveurs ne se retrouvent plus face aux prix de la facture.

« Le prix de l’électricité a bondi. On parle d’augmentation de 100 à 200% alors qu’on a déjà subi une hausse de 15% en 2022. Les éleveurs ne vont pas pouvoir payer » avait-il confié. De plus, il y a aussi la hausse du prix de la poulette. « Lorsque l’on a, dans un bâtiment, 30.000 poules, cela fait une augmentation de 30.000 euros de plus en un an. Avec l’augmentation des salaires et l’augmentation des prix de l’électricité, c’est impossible d’amortir » affirme Patrick Hamon. Cependant, si les éleveurs baissent les bras, il y aura une pénurie d’œufs.

Vers une pénurie d’œufs

Ces dernières années, le prix des œufs ont connu une augmentation de +18%. Néanmoins, les éleveurs veulent plutôt une hausse de 30% pour qu’ils bénéficient plus de revenus. « C’est conséquent. Nos œufs partent entre 6 et 9 centimes et il faudrait au minimum 2 à 3 centimes d’augmentation » avait-il martelé. Yves-Marie Beaudet Président du Groupement national des producteurs d’œufs a affirmé qu’il y aura une pénurie d’œufs dans les prochaines semaines.

Effectivement, c’est une situation due à l’inflation, la hausse du prix d’énergie mais aussi de la grippe aviaire. Sans oublier que l’abattage massif de près de 770 000 volailles est aussi à l’origine de cette pénurie d’œuf. « La vague d‘epizootie du printemps dernier a entraîné une baisse de la production en France de 8%, ce qui a tendu le marché. D’autres pays en Europe sont touchés aussi comme les Pays-bas, l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie et la Pologne, ce qui fait qu’ils n’y a pas d’œufs disponibles sur le marché français et le marché européen » avait révélé Yves-Marie Beaudet. « Le marché de la grande distribution devrait peut-être mieux s’en sortir car il est mieux valorisé » avait-il ajouté.

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