Alors que la guerre fait rage en Ukraine, de son côté, l’Europe est contrainte de trouver d’autres sources de gaz qu’en Russie. L’arrêt des importations russes pourrait-il être compensé ?
À cause de l’invasion Russe en Ukraine, L’Europe et les États-Unis ont fait le choix de sanctionner Kremlin. Ainsi, les pays de l’Europe ont fait le choix de mettre fin aux importations de gaz russe. Néanmoins, il faut trouver un nouveau fournisseur ou composer avec d’autres énergies. Actuellement, le prix du gaz atteint des records de plus de 300 euros le MWh. Cette hausse bouleverse vraiment la vie de tous. Vu que l’Union européenne s’approvisionne à 40 % en Russie, ils ont dû prendre une décision. Cette question va être étudiée de près le 10 et 11 mars durant le sommet de Versailles, dans les Yvelines.
Gaz en Europe : la Norvège et l’Algérie peuvent-elles remplacer la Russie ?
Cette situation est vraiment inquiétante pour bon nombre de pays. Avant l’invasion Russe en Ukraine, le gaz ne coutait qu’entre 72 à 80 euros le mégawatt. Mais suite à cette guerre, il y a eu une hausse considérable des prix du gaz. Ainsi, les pays d’Europe cherchent d’autres sources d’approvisionnement de gaz comme la Norvège et l’Algérie. Ils peuvent être transportés dans des gazoducs sous forme gazeuse. Concernant le gaz naturel liquéfié, ils vont être déplacés par bateaux des États-Unis, du Qatar et d’Australie.
« On n’en manquera pas, mais on le paiera plus cher. Il y aura plus de tensions sur la demande pour une offre qui ne sera pas plus élevée », pouvait-on lire dans La Dépêche. Effectivement, il faut aussi faire face à l’augmentation du prix de l’électricité. « Et des engrais, car les engrais azotés sont fabriqués à partir de gaz », pouvait-on aussi lire dans le journal.
Pour sa part, la France a fait le choix de protéger sa population avec des solutions à court terme. Ainsi, cette hausse ne se verra pas encore visible sur leurs factures de gaz. « En France, les prix du gaz ont été plafonnés, au moins en ce qui concerne les particuliers », affirme Philippe Chalmin. De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré « le gel du prix du gaz pour les particuliers quoiqu’il arrive ». Vraisemblablement, les tarifs d’octobre 2021 seront valables jusqu’au 30 juin prochain.
Une solution durable ?
Malgré la présence de la Norvège ou l’Algérie, l’Europe fait encore face à un grand problème de gaz. En effet, ces deux pays sont incapables de fournir une quantité incommensurable comme la Russie. Vraisemblablement, ils sont actuellement au maximum de leur capacité. Par conséquent, cette solution ne sera valable que dans six mois à un an. Avant l’arrivée du prochain hiver, l’Australie, les États-Unis et le Qatar se sont engagés à fournir davantage de gaz pour l’Europe. Malgré cela, le prix va connaitre une hausse.
Il y a des pays qui veulent s’ouvrir un peu plus aux énergies renouvelables. D’un autre côté, d’autres se replient sur l’idée de relancer le charbon, même si cela provoque un désastre écologique. Concernant le pétrole, la Russie se place au 2e rang des pays exportateurs de pétrole. Mais l’augmentation des prix du pétrole est loin d’être explicable avec cette guerre. « Il y a une reprise plus forte que prévu de la consommation mondiale et un certain nombre de problèmes géopolitiques. Une hausse dont quelques centimes peuvent être imputés à la situation en Ukraine, mais celle-ci a d’autres raisons, plus globales » avait terminé Philippe Chalmin.