Fin du ticket de caisse papier au 1er avril : Ces sept questions qui se posent le plus sur le changement

C’est bientôt la fin du ticket de caisse. À compter du 1er avril, c’est par voie dématérialisée que vos factures vous seront adressées. Une mesure anti-gaspi à laquelle les consommateurs exposent plus d’une réticence. La suite dans les prochains paragraphes.

Tout savoir sur la fin du ticket de caisse

Sachez que la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit cette suppression. La fin du ticket de caisse a un double objectif. Tout d’abord, environnemental et sanitaire. Car la France imprime 30 milliards par an, de plus, la majorité est jetée. Mais cette loi s’inscrit aussi dans un objectif de lutte contre les substances dangereuses présentes dans les tickets de caisse.

Mais pourquoi mettre fin au ticket de caisse ? Cette mesure a été prise pour lutter contre le gaspillage et la protection de l’environnement. Mais cela va aussi protéger la santé des consommateurs. Effectivement,  il y a présence de bisphénols F et S, des perturbateurs endocriniens contenus dans le papier thermique des tickets de caisse. Ensuite, quelles sont les enseignes ou vous n’aurez pas de ticket de caisse? Selon le texte de loi, les bons d’achats et tickets promotionnels ou réduction seront tous numériques dans les supermarchés, boutiques, restaurant, Bar, cinéma. Mais aussi dans les distributeurs de banque. À noter que ce sont tous des établissements de ventes qui reçoivent tous du public.

Par contre, vous aurez toujours un ticket bancaire papier pour « l’achat de biens dits « durables ». Comme les appareils électroménagers, les équipements informatiques ou les appareils de téléphonie… Par quoi le ticket de caisse sera remplacé ? Il sera remplacé par un ticket bancaire dématérialisé qui vous sera envoyé par mail, par SMS. Vous pouvez aussi le recevoir sur une application du supermarché. Mais c’est un bon moyen pour les enseignes de collecter vos données personnelles à votre insu. 

Pourquoi la CNIL et des associations de consommateurs se méfient?

Effectivement, parce qu’on ne sait pas ce qu’il adviendra de ces données. Nul doute que les entreprises voient ce changement d’un bon œil. Car cela leur permettrait de connaître vos habitudes de consommation et donc de vous envoyer de la publicité ciblée. Ou de vous encourager fortement à télécharger l’application de leur marque. De plus, si vous recevez un mail par jour de chaque marque à qui vous avez laissé votre e-mail, le gain écologique risque d’être moindre…

Comment le consommateur pourra-t-il accepter, ou non, de donner son numéro de téléphone ou son e-mail ? « Conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD), la collecte de données auprès de l’acheteur est subordonnée à son consentement explicite », assure le texte. Mais comment sera recueilli ce consentement ? La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) s’interroge sur le recueil de ce consentement.

En plus, si vous refusez d’avoir un ticket numérique, vous n’aurez plus aucune possibilité de vérifier que le calcul est le bon. Mais aussi de voir le prix de tel produit et son évolution. « Sans ticket, il vous sera souvent impossible de faire valoir la garantie si le produit s’avère défectueux. Vous ne pourrez pas non plus prouver que le produit avarié ou dangereux que vous rapportez a bien été acheté dans ce magasin-là », écrit 60 Millions de consommateurs.  Alors, la fin du ticket de caisse pourrait engendrer de nombreux autres problèmes.

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