Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté (CNLE) dévoile une étude sur le revenu mensuel nécessaire pour vivre décemment. On vous explique tout dans cet article.
CNLE : Que révèle l’étude sur le revenu mensuel qu’il faut pour vivre décemment ?
Comment vivre sans inquiétude surtout en ces périodes d’inflation? Justement, le CNLE dévoile une étude sur le revenu mensuel pour vivre décemment. Un couple ayant deux enfants et habitant dans une ville moyenne a besoin de 3.381 euros par mois pour vivre correctement. Cela signifie avoir des loisirs et une vie sociale. A Paris, le chiffre monte à 4.451 euros/mois. Pour rappel, la CNLE est un organisme rattaché à Matignon. Pour cette étude, il a analysé les besoins de plusieurs groupes de citoyens. Ces derniers demeurent en zone rurale, en ville moyenne ou en région parisienne. Finalement, ce sont dans les villes moyennes qu’il est le plus facile d’avoir une vie ‘décente’. Notez que l’Insee notait le ‘seuil de pauvreté’ à 2.314 euros par mois pour le même profil.
Plus de détails sur cette enquête
Selon une note publiée par l’économiste Pierre Concialdi, une personne seule peut vivre « décemment » en France à partir de 1 634 € de revenus, en 2022. En réalité, la question sur le revenu mensuel nécessaire pour vivre décemment est difficile à appréhender. En effet, plusieurs facteurs sont en jeu. Mais Pierre Concialdi l’a fait. Il s’agit d’un économiste chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales. Selon lui, le revenu minimum pour une vie décente est à 1 634 € pour une personne seule. Ceci date du premier semestre de 2022. On enregistre une hausse de 195 € par rapport à 2014. Cette estimation prend bien sûr en compte l’inflation. Toujours selon Pierre Concialdi, un couple avec deux enfants aurait quant à lui besoin de 3 744 €, contre 3 342 € en 2014.
Le « niveau de vie minimum décent » définit pour les chercheurs « un seuil au-dessus duquel on peut raisonnablement supposer que les ménages ont la capacité de participer effectivement à la vie sociale sans risque de connaître d’importantes privations ». C’est complètement différent des seuils de pauvreté. En effet, ces derniers « définissent des seuils d’exclusion sociale, tandis que les budgets de référence visent à établir un seuil minimum d’inclusion sociale », rappelle Pierre Concialdi.