Épargne : Une possible hausse des taux d’intérêt, reste à savoir comment
De nombreuses personnes ont participé à des discussions au sujet de la rémunération de l’épargne en Belgique. Plusieurs experts en Belgique estiment que les taux d’intérêt d’épargne pourraient connaître une hausse. Cependant, il n’y a pas encore de consensus sur la meilleure façon d’encourager ce changement.
Le taux d’épargne en Belgique connaît-elle vraiment une hausse ?
Le débat sur la faiblesse des taux d’intérêt sur les comptes d’épargne en Belgique refait surface à la Chambre. En juillet dernier, les taux de rémunération des économies étaient en moyenne de 0,49 %, bien inférieurs à ceux de nos pays voisins. Parallèlement, les coûts des prêts ont continué d’augmenter en réponse à l’évolution des taux sur les marchés financiers. La sphère politique s’est donc saisie de la question il y a plusieurs mois. Cette rentrée parlementaire est marquée par l’examen de quatre propositions de loi qui vise la hausse du taux d’épargne en Belgique. Des experts du secteur bancaire, des économistes et des représentants de la société civile auditionnent pour évaluer la faisabilité et la pertinence de ces propositions. Il est également à noter que les trois propositions relatives à l’augmentation du rendement minimum avaient déjà été rejetées.
Dans le monde financier, la hausse du taux d’épargne suscite des débats animés en Belgique. Le professeur Eric Dor, expert du secteur, analyse la situation et suggère des pistes d’amélioration. Selon lui, les petites et moyennes banques dépendent davantage de l’épargne des personnes pour leur financement que les grandes institutions diversifiées. Cependant, il estime que toutes les banques ont la possibilité d’offrir de meilleures rémunérations aux épargnants. Actuellement, les quatre principales banques ne proposent pas les conditions les plus avantageuses. Eric Dor préconise la mise en place d’un plancher légal pour les épargnants, notamment pour les premiers 10 000 euros. Il évoque également la possibilité d’ajouter des critères de revenus, similaires au livret d’épargne populaire en France. Face à ces enjeux, les discussions se poursuivent pour définir les meilleures solutions.
Réexaminer les politiques fiscales
Les acteurs impliqués préconisent de prioriser la rémunération de l’épargne de précaution, équivalente à trois à six mois de salaire. L’ASBL Financité suggère la création d’un mécanisme d’épargne populaire. Ce dernier encourage la constitution de ce matelas financier et le protège par le biais d’une indexation. Cette initiative serait financée conjointement par l’État et les banques privées. Ainsi, une proposition en ce sens a été avancée par le Parti socialiste.
Pour Testachats, une association de défense des consommateurs qui plaide également en faveur d’une épargne bonifiée automatique jusqu’à 10 000 euros. En effet, une approche efficace consisterait à réviser la législation sur les comptes d’épargne réglementés. Cette révision supprimerait la prime de fidélité et le taux de base pour les remplacer par un taux unique, plus transparent. Elle faciliterait également la mobilité interbancaire, sans imposer un délai de douze mois pour bénéficier d’un rendement plus élevé. Cette hausse du taux d’épargne suscite encore de nombreuses réflexions pour les experts en Belgique.