Face aux bonds de l’économie mondiale à cause de la crise sanitaire, l’inflation ne cesse de grimper. De quoi inquiéter bon nombre de personnes pour leur épargne. Pas de panique. Découvrez les solutions pour protéger votre épargne contre la hausse des prix incessante.
L’immobilier locatif
En ce temps où l’inflation met à mal le portefeuille de chacun, l’immobilier reste l’un des meilleurs investissements. Si vous mettez votre maison à louer, il est possible de revaloriser constamment le prix du loyer. C’est un droit des propriétaires et d’ailleurs, c’est une mesure automatique, car elle est écrite dans le bail. Ainsi, il est possible d’augmenter le loyer en se basant sur l’indice de référence des loyers (IRL). Bien évidemment, il faut prendre en compte l’évolution de l’inflation sur la période passée.
Pour pouvoir acheter un bien immobilier, il est nécessaire de faire un emprunt bancaire. Durant une période d’inflation, les mensualités du prêt vont peut-être baisser. « Investir dans un bien immobilier qui génère grosso modo entre 3 % et 5 % par an. Avec un crédit coûte 1,5 % : cela permet encore de dégager une rémunération » avait confié Guillaume Eyssette, directeur et fondateur du cabinet Gefinéo
L’emprunt bancaire
Pour investir dans la pierre, il faut faire un emprunt bancaire. Cependant, cela ne doit pas dépasser les 35 % d’endettement avec l’assurance et sur maximum 25 ans. Mais avec tout ce qui se passe dans le monde actuellement, les banques n’offrent plus trop de crédit. Le taux de ce dernier peut accroitre avec l’augmentation de l’obligation assimilable du Trésor (OAT). Néanmoins, ils restent toujours intéressants malgré cela. Les taux affichés sans négociation sont de 0,93 % sur 15 ans, 1,05 % sur 20 ans et 1,25 % sur 25 ans.
Il est aussi possible de mettre son argent dans le crédit d’un bien immobilier neuf avec la loi Pinel. Ce dernier va prendre fin pour cette année. C’est une loi qui permet de jouir de réductions fiscales. Vos impôts vont décroitre jusqu’à 12 % du prix du bien dans le cadre d’une location nue durant 6 ans. Ce taux est de 18 % sur 9 ans et de 21 % sur 12 ans. À partir de 2023, ces taux vont baisser encore. Par conséquent, cet investissement sera moins rentable.
Quels sont les placements les plus prometteurs pour son épargne en période d’inflation ?
Il est possible d’acheter des parts de SCPI au moindre coup à partir de 500 euros. L’année dernière, les entreprises qui dirigent ces SCPI ont eu un rendement de 4,31 %. Il faut avouer que pour un placement, c’est vraiment exorbitant. Notant que dans le patrimoine SCPI, il y a de l’immobilier d’habitation, mais aussi de l’immobilier professionnel. Effectivement, l’indice des loyers commerciaux (ILC) et l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) changent en fonction de l’inflation.
Les obligations indexées sur l’inflation
Ils sont pour la plupart du temps offert dans les « unités de compte » d’une assurance vie. Il est donc possible de suivre de près l’inflation et générer en même temps du rendement. « Le rendement prévu à échéance est protégé de l’inflation », affirme Didier Borowski, responsable des vues globales chez Amundi. Ces obligations ne sont pas destinées aux particuliers. Il y a aussi le fonds « AXA WF Euro Inflation Plus » qui propose de « faire mieux que l’inflation en zone euro ». « Ce produit a été construit afin d’être efficace en cas de volatilité de l’inflation et même si la hausse des prix venait à ralentir », confie Jonathan Baltora, le gérant de ce fonds.
Des nouveautés destinées aux particuliers
Le Global Inflation Short Duration du groupe Groupama AM est loin d’être avantageux. Il est intéressant si l’inflation est structurelle, et pas conjoncturelle. Placer son argent dans ces emplacements s’avérait être une très mauvaise idée. Avec l’inflation, le bénéfice de ces obligations et les taux réels sur le long terme augmentent parallèlement. Donc, à la revente, la valeur sera vraiment au plus bas.
Les actions qui ont du « pricing power » ?
Durant l’inflation, il n’y a que les entreprises cotées sur le marché financier qui connaît un accroissement sur leurs prix de vente. « Ainsi, elles conservent leur marge et préservent donc leurs résultats financiers. On désigne ces titres comme ayant du “pricing power” », affirme Vincent Cudkowicz, le directeur général de « Bien prévoir » et « Primaliance ». « C’est le cas des sociétés du secteur du luxe coté en euros, de certaines valeurs du “Tech” américaines libellées en dollars », déclare Alexis Naacke.
Il est aussi possible de prendre pour cible les entreprises très endettées, mais qui détient un grand potentiel de développement. Néanmoins, la gestion de l’inflation dans la Bourse est loin d’être chose facile. « Mieux vaudra sélectionner en priorité une ou plusieurs valeurs pour les qualités financières et économiques de la société dans un objectif de détention à long terme. En tenant cette ligne, cela effacera les accidents à court terme tel que l’inflation », conseille Alain Atallah, le président de Trinity Gestion privée.
Les livrets bancaires
Il existe des placements sans risques, mais avec un rendement minime. Dans ce cas, il y a les livrets d’épargne des banques ou les bénéfices sont à retirer tous les ans. Notant que leur rémunération a été augmentée le 1er février. Ainsi, le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) vous procurent désormais 1 % chaque année. De son côté, le livret d’épargne populaire (LEP) a un taux de 2,2 % et le livret jeune un taux de 1 % (au minimum). Certes, c’est un gain minime, mais il va vous permettre de faire de l’économie.
Le fonds en euros
Le fonds en euros a fait son apparition au début de cette année. Les rendements de ce fonds se trouvent entre 1,90 % et 2,10 % et les pires sont quand même à 0,50 %. « La tendance générale devrait être à la quasi-stabilité avec de légères baisses de l’ordre de 0,05 % à 0,10 %. Le taux moyen 2021 devrait tourner autour de 1 % », déclare Cyrille Chartier-Kastler, le président de Good Value for Money.