En effet, dans ce contexte, « je conseille vivement à tous nos compatriotes français, et à tous nos concitoyens européens » de « ne pas mettre le climatiseur trop fort » cet été et « de baisser d’un, deux ou trois degrés la température » du chauffage cet hiver, a déclaré Thierry Breton, qui n’a pas exclu que l’objectif de 15% puisse devenir obligatoire.
Baisser les degrés de chauffage cet hiver
Ainsi, craignant que la Russie ne coupe le robinet du gaz en plein hiver, l’Europe se prépare. Les Vingt-Sept se sont accordés en juillet pour baisser les degrés de chauffage cet hiver. Donc l’accord qui entre en vigueur la semaine passée, prévoit une baisse de 15% entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période. « Ce n’est pas une obligation, c’est une recommandation », a tenu à souligner le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, invité ce mercredi soir sur BFM Business.
Exemple japonais
« On a pris ces chiffres parce qu’on est instruit de l’histoire. Au Japon, quand il y a eu la catastrophe de Fukushima, [le pays] était quasiment dépendant de son énergie nucléaire. Mais les Japonais ont décidé pendant un certain temps de geler le fonctionnement. De leurs centrales nucléaires et de substituer par d’autres moyens. Il a été décidé à ce moment-là, de façon vraiment volontariste […], de baisser de 15% la consommation énergétique des ménages. Ça consistait à baisser de deux à trois degrés la température du chauffage pendant l’hiver, c’était faisable », a-t-il avancé. Pour Thierry Breton, « ce sont des choses qui seront faisables [en Europe], mais il faudra une discipline ».