Le Royaume-Uni a mis en place une tarification flexible. Les Britanniques sont payés pour moins consommer d’électricité. En France, la philosophie est inversée. Rendre plus chère la consommation lors des pics, pour inciter à décaler ses usages pendant les heures creuses.
Les Britanniques payés pour moins consommer de l’électricité
Alors que l’hiver s’installe au Royaume-Uni. Les entreprises et les Britanniques sont payés pour moins consommer de l’électricité. Dans le but de réduire la tension sur le système électrique. Le mécanisme, en test jusqu’à présent a été déployé à grande échelle pour la première fois lundi et mardi derniers.
Le principe ? Être rémunéré 3 livres pour chaque kWh non consommé. A condition de réduire d’au moins 30% sa consommation d’électricité par rapport à ses habitudes lors des « fenêtres ». Définies par le gestionnaire du réseau électrique britannique au moins 24 heures à l’avance lorsqu’il anticipe une tension sur le réseau en raison d’un pic de demande.
En résumé, moins vous consommez, plus vous êtes récompensé, directement sur votre facture d’électricité. Seul pré-requis : être équipé d’un compteur intelligent, et client de l’un des 26 opérateurs participants. C’est une grande première. Le lundi 23 janvier, le gestionnaire du réseau électrique britannique compte déclencher son Service de flexibilité de la demande (DFS). Alors qu’une vague de froid balaie le pays depuis quelques jours.
Trois centrales à charbon rallumées
Preuve supplémentaire de la pression sur le réseau électrique. Trois centrales à charbon ont été rallumées. Ces sites devraient fermer en septembre 2022, dans le cadre de la réduction des énergies carbonées dans le bouquet électrique. Mais leur durée de vie a été allongée pour affronter l’hiver.
La décision de créer le DFS découle d’inquiétudes quant à l’approvisionnement du Royaume-Uni en gaz. Dans un contexte incertain de guerre en Ukraine. L’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires français. Qui sont des sources d’électricité pour de nombreux foyers du sud de l’Angleterre, entre également dans l’équation. Tout comme la fermeture des centrales britanniques vieillissantes. Dernier facteur, la dépendance croissante du pays aux énergies renouvelables solaires et éoliennes, par nature intermittentes. Cela va rendre la maîtrise du système plus complexe.