En Suisse, 66 % des électeurs ne voulaient pas du texte visant à mieux protéger la biodiversité
Chacun ses priorités. Les Suisses ont fait savoir qu’ils sont loin d’être d’accord avec les textes sur la biodiversité et sur la réforme de financement des retraites. Le résultat était loin d’être étonnant.
Les Suisses rejettent un texte sur la biodiversité lors d’un vote crucial
Les citoyens suisses ont rejeté dimanche une initiative pour le renforcement de la garantie de la biodiversité dans le pays. Le texte, qualifié de bonne opportunité par le groupe de pression avec les associations environnementales Pro Natura et BirdLife. Il visait à ouvrir de meilleures perspectives de protection de la nature et de la terre hors des territoires spécifiquement protégés. Cependant, les voix favorables n’ont pas atteint une majorité de 37 %. Et la majorité des citoyens a refusé la position. C’est ce que signalaient les premiers sondages après la clôture des élections, confirmées peu plus tard en fonction des résultats partiels. Les premières devaient partager 66 % des partisans du mouvement électoral.
L’objectif de cette initiative était d’augmenter le financement pour la protection de la biodiversité en Suisse. Suisse est en effet dans une mauvaise posture. Un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement de 2020 avait fait quelques affirmations. Le pays compte un grand nombre d’espèces et d’habitats menacés en Europe. Cependant, pour le gouvernement et les partis de droite, ce texte allait trop loin. Le Conseil fédéral, avec l’aide du parti UDC et d’acteurs économiques, a jugé excessives les mesures proposées. Au motif qu’elles représentaient un financement important pour la conservation de la biodiversité en comparaison avec les 13,4 % de territoire déjà affecté.
La biodiversité en Suisse : un enjeu toujours d’actualité
Bien que la Suisse consacre déjà, à la hauteur de 600 millions de francs suisses par an, de l’argent pour soutenir la biodiversité, les défis restent encore présents. Ainsi, en Suisse, aujourd’hui, la moitié des milieux naturels et un tiers des espèces sont menacés, principalement les zones aquatiques et les marais. Dans ce contexte, le rejet du texte par les électeurs suisses suscite certaines réflexions. Dont les tensions entre les attentes environnementales et les capacités économiques et agricoles du pays.
Enfin, parallèlement au vote sur la biodiversité, les citoyens suisses ont rejeté une réforme majeure en matière de retraite. Cette mesure a été votée à seulement 31 % du suffrage universel. Cela avait été qualifiée de trahison par les syndicats et les partis de gauche. Ce double rejet montre une forte volonté des électeurs grecs de conserver le statu quo sur des sujets majeurs pour le futur du pays. Laquelle la Suisse adaptera-t-elle sa stratégie pour répondre aux grands enjeux de la biodiversité ? La question demeure ouverte, mais le débat risque de redevenir central dans les prochaines années. Le rejet de ce texte de protection de la biodiversité montre que même si la question est politiquement sensible, les moyens d’atteindre les objectifs de protection ne sont pas clairs aux yeux des citoyens.