Pour cette rentrée, ce sont des centaines de postes qui ne sont pas pourvues. De quoi pousser le gouvernement à agir. En quelques années, le métier n’attire plus. Sans doute est-ce à cause du salaire, qui ne cesse de diminuer depuis de longues années. Mais ce temps-là est révolu. Emmanuel Macron annonce une revalorisation du salaire des enseignants. En effet, il souhaite que chaque enseignant qui commence son métier gagne dès le début de sa carrière au moins 2000 euros.
Une belle nouvelle
Jeudi 25 août, Emmanuel Macron a assuré qu’aucun enseignant ne commencerait sa carrière « à moins de 2000 euros nets » par mois. En effet, il souhaite poursuivre la revalorisation du salaire des enseignants. Devant les recteurs et les rectrices réunis à la Sorbonne pour leur rentrée, le président de la République a prononcé les mots : «Vous avez (…) commencé une revalorisation générale de la rémunération il y a 2 ans, qui sera poursuivie, en faisant qu’aucun professeur ne débute sa carrière à moins de 2000 euros nets » par mois et qui « permettra environ 10% d’augmentation de la rémunération par rapport au statu quo»
En plus de cela, les enseignant pourront augmenter un peu plus leur salaire mensuel via un « pacte pour les enseignants » qui leur permet, uniquement sur une base volontaire, de « s’engager (…) dans des missions supplémentaires », telles que le suivi individualisé, des tâches d’encadrement ou « des actions qui ont du sens », et qui seront « rémunérées ». Mais le secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, Stéphane Crochet, a fait savoir qu’il voulait que cette revalorisation profite aux enseignants dès l’année de stage, et pas à partir de leur titularisation. De plus, les 2000 euros étaient un objectif de ce syndicat pour l’année 2020. Aujourd’hui, et avec une inflation de 6.1%, il souhaite que ce salaire minimum soit de 2200 euros net par mois.
Une revalorisation de la salaire des enseignants pour l’allègement de la pénurie
Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye reconnaît que la situation actuelle quelques jours avant la rentrée n’est pas bonne. Le gouvernement a prévu une revalorisation du salaire des enseignants. « Nous avons des difficultés de recrutement. Nous devons recourir à des enseignants contractuels. (…) J’aimerais que tous les enseignants aient une expérience conséquente. Mais nous devons faire avec la situation, qui est une situation tendue », reconnaît le ministre. Le ministre profite de sa venue sur France 2 pour également désamorcer une polémique concernant le recrutement de nouveaux enseignants. En effet, l‘Éducation nationale est critiquée pour un recours aux contractuels, qui sont recrutés et formés en seulement quelques jours. Le niveau de qualification est moins important que pour les enseignants qui ont réussi le concours.
Quant aux parents, ils ne sont logiquement pas du tout rassurés : « Il faut des moyens humains à la hauteur du nombre d’élèves. On a un manque d’enseignants qui ne sont plus là, un manque de vocations… C’est un vrai problème ! Et aujourd’hui, on a le sentiment de « bricolage » pour pallier ça. Alors que c’est une situation qui s’ancre dans le temps. Ce qui est désolant pour nous et pour nos enfants ! ».