Quel effet a la prime Macron sur les hausses des salaires ? On vous explique tout cela en détail dans cet article.
Le nouveau nom de cette aide
Pour rappel, la prime Macron a été instaurée en réponse à la crise des Gilets jaunes. Depuis, elle est reconduite chaque année. Mais sachez qu’elle s’appelle désormais prime de partage de valeurs. Sachez que ce dispositif permet aux employeurs de verser à leurs salariés une prime, tout en bénéficiant de conditions avantageuses. En revanche, la prime Macron a un impact sur les hausses des salaires. Notez qu’elle est exonérée de charges sociales sous certaines conditions. Il faut également savoir qu’elle peut être versée quel que soit l’effectif salarié de l’entreprise dans laquelle vous travaillez.
Les salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail sont les principaux bénéficiaires de cette prime. Ensuite, les intérimaires, les agents publics relevant d’un établissement public sont aussi dans la liste. N’oublions pas les travailleurs en situation de handicap. Pour toucher cette prime Macron, il faut que le salaire soit inférieur à 3 fois le Smic annuel.
L’effet de la prime Macron sur la hausse des salaires
Il y a quelques jours, l’Insee met en lumière un des effets pervers de la prime Macron sur les hausses des salaires. En effet, 30 % du montant de cette prime, se serait substitué à du salaire mensuel de base. Cela signifie que 100 € de prime ont remplacé 30 € de hausse de salaire. Sachez que ce n’est pas vraiment un gain pour le salarié. D’abord, rien ne garantit qu’une prime sera reconduite d’une année sur l’autre. Ainsi, les employeurs privilégient cette prime plutôt qu’une augmentation pérenne. D’autant plus qu’elle est exonérée de cotisations sociales. Cette prime n’est efficace que sur le court terme. Sachez qu’elles ne sont pas prises en compte pour les droits à la retraite. D’ailleurs, les syndicats déplorent cette situation.
En moyenne, sur l’année 2022, les salaires ont augmenté de 5,7 %. Corrigé des effets de l’inflation, c’est tout de même une hausse réelle de +0,4 %. Mais cette hausse est à cause d’un moindre recours aux dispositifs de chômage partiel. On constate cela par rapport à 2021. Ainsi, sans cet effet mécanique, et corrigé de l’inflation, les salaires réels ont baissé de 1,8 %.