Dans cet article, on vous explique pourquoi la perception du temps a un lien étroit avec nos battements du cœur. C’est fascinant !
D’où vient cette théorie ?
Récemment, une étude menée par des universitaires de Royal Holloway, montre comment nos battements de cœur peuvent entraîner des distorsions dans notre perception du temps. Cette étude a été dirigée par le Dr Irena Arslanova et le professeur Manos Tsakiris du Département de psychologie. Leur étude se base sur comment la perception du temps qui passe dépend des signaux que notre cerveau reçoit de notre corps. En effet, certaines personnes peuvent sentir le temps filer plus vite que d’autres. Généralement, cela arrive quand la personne en question est occupée ou excitée par quelque chose. Par contre durant d’autres moments, le temps peut s’éterniser lorsque les gens s’ennuient. Ceci suggère que notre expérience temporelle est souvent déformée et non conforme au temps réel. De nombreuses théories influentes se sont penchées sur les mécanismes cérébraux potentiels pour expliquer ces distorsions.
Par ailleurs, le cœur et le cerveau sont en constante communication. Effectivement, notre cœur envoie des signaux au cerveau à chaque battement de cœur, fournissant des informations cruciales sur l’état du corps. Les chercheurs ont utilisé cette idée pour mieux comprendre comment les distorsions temporelles peuvent survenir.
Deuxième étude sur la perception du temps et les battements de cœur !
Dans la nouvelle étude, deux expériences ont été menées. Les chercheurs ont présenté de brefs événements. Soit pendant un battement de cœur lorsque le cœur se contracte et envoie des signaux au cerveau. Ou bien entre les battements de cœur lorsque le le cœur se détend et n’envoie pas d’informations au cerveau. Ensuite, ils ont mesuré la perception du temps des personnes par rapport au battements du cœur. Pour cela, ils demandent aux participants de juger si ce qu’ils percevaient était de durée plus longue ou plus courte par rapport à une durée de référence. Lorsque les événements ont été présentés à la diastole, cela a conduit les gens à percevoir le temps comme étant plus long que leur durée réelle. À la systole, les gens percevaient le même événement comme étant plus court.
D’autre part, lors de la deuxième expérience, les participants ont fait une tâche similaire, mais avec des images de visages avec des expressions émotionnelles. Là encore, la même tendance globale d’accélération à la systole et de décélération à la diastole a été observée. Particulièrement, lorsque ces visages étaient perçus comme étant plus intenses émotionnellement, le temps s’accélérait globalement. Les résultats de cette étude nous aident à avancer à la compréhension du phénomène