La Cour des comptes compte 327 000 révisions de droit de retraite en 2023. Ce chiffre a connu une augmentation de 19 % par rapport à l’année précédente.
Une hausse des révisions des droits de retraite
Même après la liquidation de votre retraite, le montant de votre pension peut connaitre une évolution. Toutefois, cela ne touche pas les revalorisations applicables à tous les assurés. D’ailleurs, dans un rapport paru vendredi 17 mai, la Cour des comptes affirme à 327 000 le nombre de révisions de droit de retraite des assurés du régime général de la Sécurité sociale. « Les révisions de droit modifient rétroactivement les prestations attribuées depuis la date de leur entrée en jouissance », déclare l’institution dans ce document consacré aux comptes du régime général au titre de l’exercice 2023.
À première vue, il y a une augmentation de 19 % par rapport l’année précédente. Mais ces chiffres représente-ils des erreurs ? « L’année dernière, près d’une révision de droit personnel sur sept effectuée dans l’Outil retraite. Un outil informatique utilisé par les personnels travaillant pour branche retraite de la Sécurité sociale a comporté une erreur résiduelle en faveur ou en défaveur des assurés (14 %, contre 15 % en 2022) », déclare la Cour des comptes. Le nombre de révisions de droit de retraite en service peut donner lieu à des évolutions de la pension « pour l’avenir ».
Comment contester une décision de votre caisse de retraite ?
En général, votre retraite est calculée définitivement. « Mais vous pouvez contester une décision de votre caisse de retraite en saisissant la commission de recours amiable (CRA), qui statue sur les contestations formées par les assurés », pouvait-on lire sur le site officiel Info-retraite. Effectivement, il est possible de se tourner vers la CRA dans un délai maximal de « deux mois à compter de la notification de la décision que vous souhaitez contester ». Par ailleurs, la commission de recours amiable est capable de rejeter votre demande. Ainsi, si vous n’êtes pas satisfait, vous pouvez agir devant le pôle social du tribunal judiciaire dont vous dépendez ou encore de saisir le médiateur de votre régime de retraite.
« Les bases de calcul ne sont pas révisables après l’écoulement du délai de deux mois. Sauf en présence d’“éléments nouveaux comme le règlement de cotisations arriérées” ou des bulletins de paye que vous avez retrouvés ayant un effet sur “la durée d’assurance ou le salaire annuel moyen” pouvait-on lire sur le site La Confédération française démocratique du travail (CFDT). La révision de ces droits à la retraite est notamment nécessaire dans certains cas.