Les courtiers prévoient une nouvelle hausse des taux du crédit immobilier, en septembre. On pourrait franchir les 5%, d’ici 2024.
Nouvelle hausse du taux du crédit immobilier : tout ce que vous devez savoir
Ce n’est une surprise pour personne. Depuis près de 2 ans, on constate une augmentation des taux des crédits immobiliers proposés par les banques. En septembre, d’après les données du courtier Empruntis, ils ont atteint 3,90% sur les 15 ans, 4,05% sur 20 ans, qui est d’ailleurs la durée la plus courante, et 4,15% sur une durée de 25 ans.
D’un autre côté, Vousfinancer a aussi remarqué quelques différences de la marge. Sur les 15 ans, 3,85%, sur 20 ans, 4,05% et 4,25% sur 25 ans. Les banques affirment que ces taux augmentent de 15 à 35 points de base.
Face à cela, Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer s’est exprimée. Elle a révélé que l’une des banques a franchi la barre des 5% sur 25 ans, ce qui prouve, d’après elle, qu’elle ne souhaite pas prêter.
« Les banques sont encore prudentes et frileuses à l’idée de prêter sur un marché immobilier baissier. Un bien qui perd en valeur fragilise l’emprunteur au moment d’une éventuelle revente, et donc augmente le risque associé au prêt », dit-elle.
Une bonne nouvelle pour les acheteurs ?
Malgré cette mauvaise nouvelle, les banques restent quand même positives et préfèrent ne voir que le bon côté des choses. Sandrine Allonier affirme que ces taux devraient rester stables à environ 5% d’ici l’année 2024. Et d’ajouter :
« Certaines banques commencent à revenir sur le marché, donc les autres vont suivre. »
Pour rappel, la Société Générale avait décidé de ne plus proposer de prêts immobiliers après avoir réalisé que cela n’était plus rentable. De son côté, la Banque postale avait décidé de renforcer ses conditions pour emprunter.
D’après Cécile Roquelaure, les banques sont de retour sur le marché, car elles y trouvent leurs avantages. La porte-parole du courtier Empruntis a dit :
« On est au revenu au point d’équilibre. Elles dégagent de nouveau de l’argent avec l’activité de crédit. »
Et même s’ils ne prêtent pas encore à tout le monde, selon Cécile Roquelaure, « l’atterrissage est proche ». Celle-ci révèle également l’initiative d’une banque régionale qui étudie actuellement les financements sans apport personnel.