Contamination alarmante aux pesticides PFAS : découvrez les fruits et légumes les plus touchés

Il y a des fruits et des légumes qui sont les plus contaminés par les pesticides. La présence de ces substances chimiques inquiète grandement les ONG et des consommateurs français.

Les fruit et légumes les plus contaminés par des pesticides

Ce 24 février dernier, l’ONG Générations Futures a mis en avant la liste des fruits et légumes qui sont contaminés par des pesticides PFAS. En plus, ce sont des aliments vendus en France et leurs nombres ont connu une augmentation. Entre 2017 et 2021, l’organisation affirme que 73,1 % des produits analysés contenaient des résidus de pesticides quantifiés. Il s’agit pourtant de substances qu’on peut doser avec parcimonie, précise l’ONG.

Ce rapport indique que la cerise est à la tête des fruits contenant le plus de résidus de pesticides. Puis, il y a le pamplemousse, avec 91,1%, suivi des pêches et des nectarines, avec un taux de 90,2%. Les raisins, les oranges, les bananes et les abricots détiennent un taux élevé, dépassant les 80%. Les fraises, les poires, l’ananas, le citron et le fruit ont des taux compris entre 70 et 80%.

Pour les légumes contenant le plus de résidus de pesticides, ce sont les céleris-raves qui tiennent la première place. Ce légume détient un taux de 78,3% de résidus mesurés. Suivent les melons et les endives, avec des taux respectifs de 69% et 67,7%. Il y a les herbes fraîches à 67,3% et le panais à 61,1% et la pomme de terre à 60,7%. On a aussi des légumes très consommés en France. Cela peut être de la carotte, de la salade, des haricots verts, des poivrons, des radis et des tomates. Ils ont des taux de contamination entre 50 et 60%.

Ce sont des PFAS

Les organisations non gouvernementales pointent du doigt l’usage des pesticides classés PFAS. Effectivement, en raison de leur impact négatif sur la santé. « En Europe, 37 substances actives actuellement autorisées pour une utilisation dans les pesticides sont des PFAS », déclare une étude de l’ONG Pesticide Action Network Europe, publiée en novembre 2023.

Selon le récent rapport du 24 février, le taux de fruits contenant le plus de résidus de pesticides a augmenté de 220 % entre 2011 et 2021. Cette hausse est de 274% pour les légumes. En raison de la dangerosité de ces substances chimiques, qui ont des effets néfastes sur l’environnement et l’être humain.

Les pesticides

Plus de 1000 pesticides sont utilisés à travers le monde pour empêcher que nos aliments ne soient endommagés ou détruits par des nuisibles. Chacun d’entre eux possède des propriétés et des effets toxicologiques différents. Nombre des pesticides les plus anciens et les moins coûteux (dont le brevet a expiré), comme le dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT) et le lindane, peuvent persister dans les sols et l’eau pendant des années.

Ces produits chimiques ont été interdits par les pays qui ont signé la Convention de Stockholm de 2001 – un traité international visant à éliminer ou à restreindre la production et l’utilisation de polluants organiques persistants. La toxicité d’un pesticide dépend de son mode de fonctionnement et d’autres facteurs. Par exemple, les insecticides ont tendance à être plus toxiques pour les êtres humains que les herbicides. Le même produit chimique peut avoir des effets différents selon la dose, c’est-à-dire selon la quantité à laquelle une personne est exposée. La toxicité peut aussi dépendre de la voie que l’exposition est susceptible d’emprunter (ingestion, inhalation ou contact direct avec la peau, par exemple).

Aucun des pesticides dont l’utilisation sur les aliments est actuellement autorisée dans le cadre du commerce international n’est génotoxique (capable d’endommager l’ADN, ce qui entraîne des mutations, puis des cancers). Ces pesticides n’ont d’effets préjudiciables qu’au-dessus d’un certain niveau d’exposition considéré comme sans risque. Lorsqu’une personne entre en contact avec de grandes quantités de pesticides, elle peut subir une intoxication aiguë ou des effets à long terme sur la santé tels qu’un cancer ou des incidences sur la procréation.

Prévention et lutte

Les personnes qui épandent des pesticides sur des cultures, à leur domicile ou encore dans un jardin devraient être convenablement protégées. Celles qui ne participent pas directement à cette opération devraient se tenir à distance de la zone en question. Cela notamment pendant son déroulement et pendant un certain temps ensuite.

Les aliments vendus ou donnés (comme l’aide alimentaire) devraient eux aussi être conformes aux réglementations sur les pesticides. En particulier celles relatives aux limites maximales de résidus de pesticides. Les personnes qui utilisent des pesticides pour cultiver leurs propres aliments devraient suivre les instructions d’utilisation. En plus se protéger en portant des gants et un masque facial, si nécessaire. Les consommateurs peuvent limiter encore leur ingestion de résidus de pesticides. En pelant ou en lavant les fruits et les légumes, ce qui permet également de réduire les dangers véhiculés par les aliments. Cela permet notamment de se tenir loin des bactéries nocives.

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