On nous annonce déjà une augmentation des prix dans les supermarchés. Mais cette fois, ce n’est pas l’inflation ou la situation géopolitique en Europe de l’Est qui sont en cause. Non, c’est la proposition de loi du député de la Renaissance Frédéric Descrozaille qui est cette fois-ci pointée du doigt par les commerçants et les supermarchés.
Les prix vont-ils bientôt subir une augmentation dans les supermarchés ?
Michel-Edouard Leclerc, le patron de l’enseigne Leclerc, a mis le doigt sur un problème. Sa cible est le député de la Renaissance Frédéric Descrozaille. Ce dernier a déposé une proposition de loi sur les négociations commerciales annuelles entre industriels et supermarchés. Cette proposition de loi réduirait les marges de négociation avec les fabricants. Par conséquent, il favorise les augmentations de prix dans les supermarchés souhaités par les fournisseurs.
Le patron des supermarchés Leclerc déplore qu’un tel projet ait vu le jour, mais il en connaît la raison. Il y a pas mal de députés industriels dans la majorité, regrette-t-il. Mais le député n’a pas dit son dernier mot et défend son projet de loi. Je comprends que la grande distribution ne soit pas contente. Mais elle doit s’adapter au contexte.
Ils sont contraints de prendre cette mesure
C’est ce que craint le patron des supermarchés Leclerc. Une mauvaise nouvelle, évidemment, pour les Français. Depuis un an, les prix dans les supermarchés ne cessent de subir des augmentations. Cela a fragilisé des millions de citoyens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ils attendent avec impatience les aides publiques. Cette année, par exemple, la prime de Noël est versée le 15 décembre.
En revanche, si les supermarchés ne sont pas contents, les géants du secteur accueillent favorablement cette proposition de loi. Pendant des décennies, les détaillants ont eu un rapport de force favorable dans les négociations, explique Richard Panquiault, directeur général. Pour assurer cet équilibre, il faut un traitement équitable. Les Français n’attendent qu’une chose, que les prix retombent à un niveau d’avant 2022. D’autant plus qu’en ce moment, le chauffage est en marche et les factures vont être élevées, malgré le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. C’est d’autant plus inquiétant que ce dernier prend fin en 2023.
Malheureusement, l’année prochaine risque d’être encore une année compliquée pour des millions de Français qui subissent de plein fouet l’inflation et peine à faire leurs courses dans les supermarchés. Si l’inflation devrait baisser, on peut se demander combien de temps il faudra pour retrouver un pouvoir d’achat similaire à celui que les Français avaient avant le début de la crise.