Ces entreprises espionnent leurs salariés avec une IA : une très mauvaise idée vu les conséquences

Il existe des entreprises qui choisissent d’espionner leurs salariés avec une IA. Ce sont des dispositifs de surveillance vraiment intrusifs.

Les entreprises décident d’espionner leurs salariés avec une IA

Certains employeurs ont vraiment envie de savoir ce que leurs salariés font durant leurs temps de travail. Effectivement, avec la technologie, il est même possible de connaitre si leurs salariés sont en colère, stressés, ou détendus. Pour cela, il y a l’intelligence artificielle des émotions (EAI) et elle a fait son apparition il y a des années de cela. Des outils utilisés pour le recrutement des candidats, mais aussi pour surveiller les employés dans l’exécution de leurs missions. Les entreprises se servent de ces outils pour espionner leurs salariés avec une IA.

Business Insider s’est donc penché sur ce sujet et s’est référé dans le cas de salariés de services clientèle d’une société. Ces derniers ont droit en temps réel à un retour de la part de l’IA. Elle leur fait une suggestion concernant le bon ton à adopter face à leur interlocuteur. Mais des chercheurs affirment que ces travailleurs étaient choqués suite à des commentaires négatifs. De plus, ces mêmes salariés ont peur que cet outil finit par leur attirer des ennuis dans leur travail.

Une surveillance contre-productive

Une société qui produit des bureaux haut de gamme de grandes entreprises comme Nvidia et LinkedIn sont aussi touchés par ces outils. Effectivement, leurs chaises sont équipées de biocapteurs capables de mesurer le rythme cardiaque. Ils captent aussi la variabilité du rythme cardiaque, le rythme respiratoire et la nervosité des personnes. Il a été mis en place pour mesurer le bien-être et les données sont collectées anonymement pour établir un diagnostic général. Mais cela est loin de faire l’unanimité. « Si vous travaillez avec la biométrie et la reconnaissance des émotions, vous avez affaire à des données identifiables par nature. Il y a tellement de flux de données qui sont collectés que l’argument de l’anonymisation ne tient pas » déclare notamment Sarah Myers West, directrice générale de l’AI Now Institute.

À première vue, l’EAI fait aussi face à des critiques concernant son efficacité. Cette technologie se base sur les travaux du psychologue américain, Paul Ekman. D’après lui, les émotions humaines sont révélées par des expressions faciales universelles. Or cela a récemment été réfuté par plusieurs recherches et ne fait pas l’unanimité. En plus le fait que les entreprises choisissent « espionner leurs salariés avec une IA est loin d’être une bonne idée. Cela va inciter les employés à enfreindre encore plus les règles. Cela va causer des pauses non autorisées, un travail volontairement plus lent, ou encore du vol de matériel plus fréquent, chez les travailleurs les plus scrutés.

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