Pour le mois d’Avril 2024, le montant du RSA va être revalorisé. Cette aide est versée à pas moins de 2 millions de Français. Cette revalorisation va toucher plusieurs aides sociales proposées par la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Le montant du RSA revalorisé
Plusieurs allocations sociales vont faire face à une revalorisation. En effet cela touche notamment l’AAH et de la prime d’activité, le RSA. Il semblerait que cette revalorisation sera à hauteur de 4,6% à partir du 1ᵉʳ avril 2024. Le calcul du montant du RSA change en fonction de la composition du foyer. Une fois que le RSA sera revalorisé, le montant de cette aide passera de 607,35 euros à 635 euros. À première vue, il y aura une hausse de 27 euros sur un mois soit 324 euros sur une année.
Pour une personne célibataire avec un enfant à charge avec 911,63 euros de salaire par mois aura droit à 953,50 euros de RSA. Ainsi, le montant du RSA majoré sera aussi revalorisé d’une hauteur de 50 euros. Cette aide passera donc de 1 040,56 euros à 1 088,45 euros. Même si la revalorisation prenne effet en avril, ce n’est qu’au mois de mai qu’elle sera réellement effective. Ce sera donc à partir du mois de 6 mai que les bénéficiaires du RSA peuvent toucher un montant revalorisé. Il en sera de même pour d’autres aides sociales, dont l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et la prime d’activité.
RSA conditionné
Notant que le RSA conditionné entrera en vigueur en 2025. Pour le moment, il est en pleine expérimentation dans 47 départements français. Ce conditionnement est composé de 15 heures d’activité hebdomadaires, portant sur des formations ou démarches visant à faciliter la réinsertion professionnelle. Cela peut être un suivi d’une formation pour améliorer ses compétences professionnelles, du passage de permis de conduire. Vous pouvez aussi faire de la participation à des œuvres de bienfaisance. À première vue, ce sont des travaux non rémunérés, mais qui offrent des qualifications supplémentaires à l’allocataire. En cas de non-respect de cette condition, le bénéficiaire risque la suspension du RSA, voire la radiation.
Les critères d’éligibilité généraux
Il existe certaines conditions à remplir avant de demander le revenu de solidarité active. La première condition concerne l’âge : vous devez être âgé d’au moins 25 ans. En dehors de l’âge, les critères d’éligibilité au RSA sont les suivants :
- Résider en France de manière stable et effective (la durée de séjour à l’étranger ne doit pas excéder 3 mois par année civile) ;
- Justifier de ressources mensuelles sur les trois derniers mois qui précèdent la demande ne dépassant pas le montant forfaitaire du RSA (pour une personne qui vit seule et qui n’a pas d’enfant, le montant forfaitaire est de 607,75 euros).
A noter : il est possible de cumuler activité professionnelle et RSA dans le cas où les ressources tirées de votre activité ne vous permettent pas de subvenir à l’ensemble de vos besoins. Pour les personnes âgées de 18 à 25 ans sans enfant à charge, il est également possible de toucher le RSA, qui est qualifié dans ce cas de RSA jeune. Toutefois, un critère s’ajoute aux autres pour y être éligible. Il faut notamment
avoir exercé une activité professionnelle pendant une durée minimum sur les trois années précédant la demande. En revanche, il n’est pas possible de bénéficier du RSA si vous êtes en congé parental, en congé sabbatique, en congé sans solde, en disponibilité ou bien si vous êtes élève, étudiant ou stagiaire.
Les critères d’éligibilité pour les étrangers vivant en France
De même, les étrangers de plus de 25 ans dont les ressources sont faibles peuvent également bénéficier du RSA en 2024 à condition de respecter certaines conditions. Les citoyens de l’Union Européenne, de l’Espace Economique Européen (EEE) ou de Suisse vivant en France et souhaitant demander le RSA doivent se trouver dans l’une de ces situations au moment de leur demande :
- justifier d’un droit de séjour sur le territoire français et y vivre depuis au moins 3 mois ;
- avoir eu une activité déclarée en France et être inscrit à Pôle emploi ;
- avoir une activité déclarée en France et être en arrêt maladie ;
- avoir une activité déclarée en France et suivre une formation professionnelle.
Les ressortissants étrangers non-européens doivent justifier d’une situation régulière en France depuis au moins 5 ans, et donc détenir un titre de séjour permettant de travailler en France, ou bien être dans l’une de ces situations :
- détenir une carte de résident, un visa long séjour ou une carte de séjour temporaire ;
- avoir le statut de réfugié ou d’apatride ;
- bénéficier de la protection subsidiaire.