CAF, CPAM, logement, retraite. Pour cette assistance sociale en entreprise, « les gens spéculent qu’on intervient uniquement pour les cas sociaux »

Eve Jamin, assistante sociale en entreprise décide de mettre en avant son métier. Ce sont des confidences assez poignantes sur un travail peu connu de tous.

Le métier d’assistante sociale en entreprises

Les assistantes sociales du travail se charge des difficultés économique, sociale ou psychologique d’un salarié. En effet, leur mission consiste à démêler des situations délicates ou fournir une aide administrative à leurs interlocuteurs.  À première vue, c’est la personne qui a toujours la bonne solution. Eve Jamin, une assistance en entreprise vient de mettre en avant son métier. D’ailleurs c’est un travail qui est loin d’être connu de tous.

« Quand on reçoit un salarié, sa parole est sacralisée. Rien ne sort du bureau. On a une charte éthique, nous sommes liés au secret professionnel, sauf en cas de maltraitance » avait-elle déclaré. Du haut de ses 44 ans, la jeune Rennaise est à la tête de 25 assistantes sociales sur tout le territoire français, pour une société prestataire auprès d’entreprises. « Au sein de l’entreprise, je suis une facilitatrice » avait-elle annoncé. Elle avait eu un diplôme d’État du service social, puis licence de sociologie et master en ressources humaines. Puis Eve Jamin a fait une première approche du métier d’assistance sociale en entreprises durant un stage au sein du journal « Ouest-France ».

Bien évidemment, elle a réussi à trouver ses marques. Elle intervient notamment dans la santé, difficultés financières, problème de surendettement, accès au logement. Sans oublier les difficultés lors d’un accident de la vie, d’un handicap, d’une invalidité ou d’une reconversion professionnelle. D’ailleurs, le métier d’assistance sociale en entreprise s’occupe aussi des dispositifs d’accès au droit de la CAF ou de la CPAM. Il y a aussi des conseils pour la retraite ou les démarches administratives. « Mais il faut démocratiser notre rôle. Parfois, les salariés ne savent pas qu’on peut les aider », confie Ève. « Les gens pensent qu’on intervient uniquement pour les cas sociaux, c’est un préjugé. On est là pour faire de la prévention au travail, chacun peut avoir besoin d’une aide à un moment dans sa vie » avait-elle ajoutée.

Être à proximité des autres

« On constate que les problèmes des salariés ont évolué. Il y a de plus en plus de difficultés financières avec les changements de niveaux de vie. Difficultés aussi face au manque de disponibilité de logements sociaux et à la hausse des loyers. Sans compter les méandres administratifs et les démarches via internet » affirme Ève Jamin.

À première vue, Eve apprécie grandement le métier d’assistance sociale en entreprises. « On voit aussi des personnes exposées à la violence conjugale, en situation de proche aidant pour un parent, ou confrontées à un décès, contraintes de faire appel à l’aide alimentaire. Dans ces moments-là, les difficultés personnelles ont forcément un impact sur l’équilibre au travail » précise Ève.

« On a toujours une assistante sociale de proximité » avait-il ajouté. En plus, elle peut servir d’interface avec l’entreprise, le salarié et les réseaux sociaux, avec un atout. Il s’agit du fait de connaître le maillage social sur son territoire. Eve fait connaissance dans chaque entreprise les RH, le service paie, le Comité Social d’Entreprise, les services de mutuelles. « Il faut d’abord se familiariser avec un fonctionnement interne parfois complexe » martèle-t-elle. Et au-delà des dispositifs de droits communs dont les salariés disposent, elle est toujours en veille par rapport à la législation juridique, aux jurisprudences, aux réformes, « comme la réforme des retraites ou la loi handicap, pour avoir la bonne réponse. »

Le métier d’assistant sociale en entreprises : un travail gratifiant

L’aide financière et possible de devenir un outil. Mais pour cela, il faut d’abord globaliser la situation et trouver des solutions pour un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. « Ainsi, les usagers pensent parfois qu’ils ont des droits et que nous avons un chéquier, qu’il nous suffit d’appuyer sur un bouton. Cette image nous colle à la peau. Mais il y a d’autres moyens pour débloquer une situation parfois » déclare Ève Jamin sur son métier d’assistance sociales en entreprises.

« Comment rester professionnelle face à certaines personnes en détresse ? C’est la question qu’on se pose quand la jeune femme décrit son travail. Celle-ci sourit et après réflexion, répond :  » Mes proches disent de moi que je suis « enveloppante” ! Je suis très à l’écoute, souvent on se tourne vers moi. J’ai toujours voulu aider les autres dans ce qu’ils traversent » avait-elle ajoutée. Grace au métier d’assistance sociale en entreprise, Eve ressent un sentiment d’accomplissement. « Ce que j’aime dans mon métier, c’est qu’il est concret », avait-elle conclut.

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