Bruno Le Maire choisi de lancer un produit d’épargne Européen des 2024
Bruno Le Maire vient d’annoncer la création d’un produit d’épargne Européen. Mais en quoi consiste cela ?
La mise en place d’épargne Européen
Le ministre de l’Économie vient de faire une proposition sur le lancement d’un produit d’épargne européen. « Nous définirions les caractéristiques, le rendement, avec les États volontaires » avait-il déclaré. Par la suite, Bruno Le Maire avait aussi décidé de mettre en place l’union des marchés des capitaux « sans délai ». Une union qui sera baptisé « l’appel de Gand ». Avant une réunion avec ses homologues dans la ville belge, Bruno Le Maire a appelé ce vendredi à mettre en place l’union des marchés des capitaux en Europe et proposé la création d’un « produit d’épargne européen » avec les États de l’UE. Il semblerait que le but est de mobiliser les capitaux privés au service de la croissance.
« Lançons dès 2024 un produit d’épargne européen dont nous définirons les caractéristiques, le rendement, avec les États volontaires », a affirmé le ministre de l’Économie. Il a aussi parlé de la possibilité qu’une poignée de pays participent à cette initiative. Il s’agit de la construction d’une union des marchés de capitaux en Europe. « Ce sera peut-être 2, 3, 4, 5 États, peu importe. Mais comme il est impossible de démarrer tout de suite à 27, démarrons à quelques uns » avait-il confié. Il n’a tout de même pas préciser quels pourraient être les États volontaires.
Un énorme chantier
Bruno Le Maire veut absolument accélérer le chantier de l’union des marchés des capitaux pour relancer la croissance européenne. « Personne ne peut accepter que les perspectives de croissance en Europe, ce soit la récession ou la stagnation. Nous devons donc livrer cette bataille de la croissance en Europe, cette bataille de la prospérité et cette bataille de l’emploi. Pour cela, il faut libérer la croissance européenne de ses chaînes », a-t-il affirmé. « L’épargne des Européens était de « 35.000 milliards d’euros » et qu’ »un tiers de cette épargne, plus de 10.000 milliards d’euros dort sur les comptes bancaires » avait-il ajouté.
« L’argent des Européens ne doit pas dormir, il doit travailler à la croissance, il doit travailler à l’innovation, il doit travailler à la recherche, il doit travailler pour les entreprises, il doit travailler pour l’emploi. Il faut donc, je le redis, mettre sans délai sur place l’union des marchés de capitaux » martèle Bruno Le Maire.
Un projet urgent
Actuellement, l’Union européenne supporte la fragmentation de ses marchés capitaux. D’ailleurs, ils ont été morcelés entre les différents pays membres. Elle discute depuis des années de propositions pour bénéficier d’effets d’échelle comparables au marché américain. Mais ces débats se percutent sur des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept. « Il y a chez moi beaucoup d’impatience (…). Je ne viens pas à Gand rencontrer mes amis ministres des Finances pour taper la causette », a lancé Bruno Le Maire. « Je ne viens pas pour publier le 10e, 15e ou 20e communiqué sur l’Union des marchés de capitaux dans lequel il n’y a rien ou presque rien » avait-il poursuivi.
Outre le produit d’épargne européen, le ministre français a proposé aux gestionnaires d’actifs, aux banques et bourses européennes « une supervision européenne volontaire qui pourrait être exercée par l’autorité des marchés financiers européens ». Il a également mis sur la table un projet de « garantie pour la titrisation ». Objectif ? Faire en sorte que « les titres arrêtent de peser sur le bilan des banques » et qu’elles puissent ainsi, prêter plus aux particuliers et aux entreprises.
« L’argent des Européens dort au lieu de travailler »
« Si nous voulons que l’argent européen travaille au lieu de dormir, il faut mettre en place l’Union des marchés de capitaux sans délai et il doit y avoir des progrès dès 2024. » Il a évalué à quelque 35.000 milliards d’euros l’épargne des Européens, dont « plus de 10.000 milliards dorment sur des comptes bancaires ». Cet argent « doit travailler à la croissance, à l’innovation, à la recherche, pour les entreprises et pour l’emploi », a-t-il ajouté. « Nous avons une bataille décisive devant nous, c’est la croissance », a-t-il encore affirmé, évoquant le décrochage de l’UE par rapport aux Etats-Unis. « Personne ne peut accepter que la croissance européenne soit un point en dessous de la croissance américaine. »
Bruno Le Maire n’est pas le seul à s’alarmer. Jeudi, dans les colonnes du quotidien Les Echos, le patron du Medef, Patrick Martin, s’est dit « préoccupé » par la situation de l’Europe. « Ce qui me frappe, c’est le décrochage massif que l’on constate entre l’Europe et les Etats-Unis », en termes « d’activité, d’investissements, et même de flux de capitaux ». A cela s’ajoute « l’hyperagressivité commerciale de la Chine » et il y a, selon le patron des patrons, « un risque majeur que l’Europe soit sortie du jeu ». En France, le Medef partage « le sentiment avec l’exécutif que l’activité devrait accélérer au second semestre » anticipant une croissance de 0,8% à 1% cette année. Dimanche, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a abaissé la prévision gouvernementale de 1,4% à 1% et décrété 10 milliards d’euros d’économies.