Le Consortium de réalisation (CDR), qui gère le passif du Crédit Lyonnais, espère récupérer environ 320 millions. Comment ? Grâce à une vente d’héritage de Bernard Tapie. Ne vous inquiétez pas, on va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?
Le Consortium de réalisation veut récupérer 320 millions d’euros
Le 3 octobre 2021, Bernard Tapie a rendu son dernier souffle. Après un très long combat contre un double cancer, l’ancien homme d’affaires est décédé à l’âge de 78 ans. Près d’un an plus tard, le président emblématique de l’Olympique de Marseille, fait encore parler de lui. En effet, le Consortium de réalisation (CDR), espère récupérer environ 320 millions d’euros via la vente de l’héritage de Bernard Tapie. Notamment pour le remboursement de l’arbitrage de 2008.
Après une succession d’opérations récentes, le CDR espère donc récupérer 320 millions des 403 millions d’euros attribués à l’homme d’affaires. Ainsi, début juillet, la villa de Bernard Tapie a été vendue. La Mandala a notamment été adjugée à un acheteur américain au tribunal de l’entreprise de Liège. Pour combien ? Eh bien, pour 81,2 millions d’euros, alors que le prix minimum était de 65 millions. Pour autant, la propriété reste saisie par la justice, la procédure pénale n’étant pas close.
L’héritage de Bernard Tapie vendu
Outre la fameuse villa, le CDR va pouvoir récupérer de l’argent autre part. Notamment les 81,2 millions d’euros issus de la cession des 89% de La Provence (propriété du Groupe Bernard Tapie). A cela s’ajoutent également l’hôtel de Cavoye à Paris, vendu pour quelque 80 millions au milliardaire François Pinault. Mais également, ses meubles cédés, début juillet pour 4,5 millions d’euros. On peut également ajouter une somme de 70 millions pour la vente possible d’une demeure à Combs-la-Ville. Comme pour la villa, la maison reste saisie par la justice. D’après le CDR, le total remboursera, la totalité du cash que le CDR a décaissé pour l’arbitrage. Soit 305 millions d’euros, les quelque 100 millions d’euros restant correspondant à l’époque à des compensations avec des anciennes créances de la SDBO, filiale du Crédit Lyonnais.
Il y aussi une dette de 600 millions d’euros contestée par le camp Tapie. Le montant total de la dette est, depuis toujours, vigoureusement contesté par le camp Tapie. Lors du procès pénal en appel, l’État et le CDR l’avaient chiffrée à plus de 600 millions, avec les intérêts. Dans ce volet pénal, quatre hommes, dont l’ancien patron d’Orange Stéphane Richard et l’avocat historique de Bernard Tapie, Maurice Lantourne, ont été condamnés. Pour autant, il faut préciser, que la procédure n’est pas close. En effet, les prévenus ont formé des pourvois en cassation. La date d’audience n’est pas encore fixée. Affaire à suivre, donc.