L’interdiction des chaudières a gaz neuves sera au centre des discussions jusqu’au 28 juillet. Un sujet qui sera étudié de près par les élus et les professionnels qui sont favorables à la mesure.
Une interdiction sur l’installation des chaudières à gaz neuves
Le gouvernement français va mener une concertation jusqu’au 28 juillet avec des élus et des professionnels. En effet, ils veulent mettre en place une interdiction l’installation de chaudières à gaz neuves. Il s’agit notamment une des possibilités mises à la concertation. Néanmoins, la ministre de la Transition énergétique lundi affirme que ce n’est « pas d’une obligation de remplacement ». De plus, le changement va se faire de manière progressive.
Selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, le but de cette mesure est la planification écologique lancée par la Première ministre Elisabeth Borne. Ainsi, l’interdiction de l’installation des chaudières à gaz neuves va permettre d’atteindre les engagements climatiques du pays d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’échanger les chaudières fossiles (fuel et gaz) contre des pompes à chaleur.
Un projet pour l’automne 2024
Les émissions de CO2 du secteur du bâtiment en France sont à hauteur de 75 millions de tonnes en 2021.Effectivement, ce chiffre devra baisser d’environ 45 Mt pour atteindre 30 Mt en 2030. « Ceci implique de diminuer drastiquement les émissions liées au fioul et au gaz en accélérant le remplacement des chaudières gaz comme fioul et l’isolation des logements», affirme le gouvernement. Par ailleurs, en plus de l’interdiction des chaudières à gaz neuves, il faut aussi une décarbonation du bâtiment (isolation notamment). Vraisemblablement, l’usage des bâtiments hors construction représente 18% des émissions de gaz à effet de serre en France. 60% de ce chiffre total provient du chauffage au gaz. Notant que 11,2 millions de résidences principales recouraient au gaz naturel et gaz de pétrole liquéfié pour se chauffer en France en 2021 (collectif ou individuel).
Selon France Gaz, 130.000 Français œuvrent dans le secteur. Cependant 38 à 45.000 d’entre eux travaillent pour l’équipement et le service des chaudières à gaz. 16.000 installateurs ont été recensés avec un grand nombre qui est en train de faire une formation sur les pompes à chaleur électriques. Ces derniers produisent moins de CO2 que les chaudières fossiles. « Les résultats de la concertation pourront munir les textes de loi à venir », déclare-t-on au ministère, en particulier le projet de loi de finances voté à l’automne pour 2024.