Airbus annonce que la Chine nécessite plus de 8.000 avions neufs d’ici vingt ans. L‘avionneur veut une grande parte de ce marché.
Airbus s’établis en Chine depuis des années
Airbus est venu en Chine en 1985 grâce à la livraison d’un premier A310 pour China Eastern Airlines. Bien évidemment, depuis leur collaboration ont continué. D’ailleurs, Airbus a même établi une chaîne d’assemblage à Tianjin. De cette manière, il a pu produire des avions destinés aux compagnies chinoises. Suite à cette collaboration, 2.100 Airbus sont en service dans le pays soit plus de la moitié du marché chinois. Notant tout de même que c’est un marché colossal qui connaît une croissance bien plus forte que dans le reste du monde.
D’après Airbus, le trafic aérien de la chine va connaitre une grande hausse sur les vingt prochaines années. Soit plus de 5% par an, contre moins de 4% dans le reste du monde. Ainsi, cela va induire un besoin d’au moins 8.400 avions neufs, c’est plus de 20% de la demande mondiale et un pactole pour Airbus. De son côté, son rival américain est notamment à la traîne. Vraisemblablement, depuis 2019, les livraisons de Boeing en Chine ont connu une grande baisse avec seulement 12 appareils livrés en 2022. Quant à Airbus, il vient de faire part de la construction d’une deuxième ligne d’assemblage proche du premier. Avec cette nouvelle ligne, Airbus sera capable de sortir huit appareils de la famille A320 chaque mois dès 2025.
C919 de Comac en bonne position ?
Le moyen-courrier C919 de Comac a débuté son service à la fin du mois de mai. Effectivement, tout le monde croit que cela va menacer la présence d’Airbus en Chine. De plus, l’avionneur chinois va obtenir une grande partie de ce juteux marché. Il a déjà plus de 1.200 commandes pour son biréacteur émanant exclusivement de compagnies aériennes ou de loueurs chinois.
Malheureusement, sans certification américaine (FAA) ou européenne (EASA), le C919 ne peut pas s’établir en Chine et dans quelques pays d’Afrique et d’Asie. Néanmoins, il faut aussi plusieurs années avant que COMAC soit au même niveau des cadences de production d’Airbus.