Le gouvernement veut mettre en place des nouvelles règles auprès de l’Assurance chômage. Cela tourne autour de l’allongement de la durée minimale de cotisation pour bénéficier d’une allocation. Puis d’une réduction de la durée de versement et la reforme des conditions spécifiques accordées aux seniors.
Une allocation en cas de perte d’emploi
L’Assurance chômage a été fondée en 1958 par les organisations patronales et les syndicats de salariés. En effet, ils ont décidé de mettre en place ensemble un système de protection sociale pour les salariés privés d’emploi. Grâce à l’Assurance chômage, les salariés qui perdent leur emploi de façon involontaire peuvent toucher un revenu sous forme d’allocation. Cela se fait sous conditions.
Cette allocation représente en moyenne 72 % de l’ancien salaire net. Elle peut durer jusqu’à 18 mois ou 27 mois pour les personnes de 55 ans et plus. Pour être indemnisé, il faut s’inscrire à France Travail (ex Pôle emploi) et remplir un certain nombre de conditions. Parmi celles-ci :
- avoir perdu involontairement son emploi,
- avoir travaillé au moins 6 mois en tant que salarié au cours des 24 ou 36 derniers mois selon l’âge du demandeur d’emploi,
- et résider en France métropolitaine, dans un département d’outre-mer ou bien dans une collectivité d’outre-mer concernée par ce régime.
Au delà des allocations, l’Assurance chômage incite aussi les chômeurs à reprendre un emploi et à développer leurs compétences. En autorisant le cumul des allocations avec un salaire, en allongeant la durée des allocations si on travaille, en versant une partie des allocations sous forme de capital pour créer son entreprise ou en versant des allocations à ceux qui se forment pour favoriser leur reconversion. Parce qu’elle reverse 11% des cotisations collectées à France Travail (ex Pôle emploi). Il y a aussi l’Assurance chômage soutient aussi ceux qui accompagnent les chômeurs vers leur retour à l’emploi. En ce moment, de nouvelles règles peuvent être mises en place pour l’assurance chômage.
Le gouvernement prend une grande décision
Gabriel Attal a choisi de faire une réunion ce mercredi matin ses ministres à Matignon. Effectivement, ils ont parlé d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Vraisemblablement, l’objectif est d’avoir plus de Français qui travaillent. En plus, il faut aussi que le gouvernement fait des économies afin de redresser les comptes publics. Ainsi, le gouvernement veut mettre en place de nouvelles règles sur l’assurance chômage. De cette manière, il y aura moins de dépenses de l’Unedic.
Depuis 2023, la durée d’éligibilité, autrement dit la durée minimum de cotisation pour avoir droit aux allocations chômage est passé à 130 jours. Pour bénéficier de l’ARE, il faut donc avoir travaillé près de 6 mois durant les deux dernières années. Cela doit se faire avant son inscription à France Travail, à l’exception des chômeurs de plus de 53 ans. Pour ces derniers le décompte des six mois de cotisations se pose sur une année de plus. Parmi les nouvelles règles de l’assurance chômage en 2023, il y avait la durée maximale d’indemnisation qui était passée à 18 mois, sauf pour les seniors.
Vers de nouvelles règles de l’assurance chômage ?
Pour les nouvelles règles de l’Assurance chômage en 2024, la durée d’éligibilité sera rallongée. Cela va notamment abaisser le nombre des nouveaux inscrits à France Travail. Il semblerait que les salariés sont tentés de « se mettre au chômage » après un CDD ou une mission d’intérim après avoir cumulé les six mois nécessaires. Par conséquent, allonger cette durée minimale de cotisation à huit, neuf voire douze mois va causer une baisse immédiate de dépenses.
Dans les nouvelles règles de l’Assurance chômage, il y a aussi une réduction de la durée d’indemnisation. Il y aura une baisse assez mécanique du nombre des demandeurs d’emploi touchant l’allocation chômage. Il y aura donc moins de dépenses en moins pour l’Unedic. Malheureusement, cet effet est loin d’être immédiat.
Les chômeurs seniors sont au plus mal
Dans ces nouvelles règles de l’Assurance chômage, il y a le fait de durcir encore les conditions réservées aux chômeurs seniors. À première vue, le but reste la baisse du nombre des demandeurs d’emploi touchant l’allocation chômage. Une conséquence sur le plan financier qui serait progressive, sachant que ces dernières années, le « poste » indemnisation des chômeurs âgés est celui qui a le plus augmenté.
Les nouvelles règles de l’Assurance chômage pourraient être ces trois en même temps. Notant qu’avec la réforme des retraites, les seniors au chômage doivent attendre plus longtemps avant de pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite. Une situation assez difficile à cet âge.