Vivant dans une résidence étudiante avec une allocation de 120 euros, ce jeune homme de 20 ans possédait plusieurs téléphones, des vêtements de grandes marques et de l’argent en liquide.
La vie de ce jeune garçon de 20 ans a surpris plus d’un. En effet, touchant 120 euros d’allocations par mois, il possédait plusieurs téléphones, des vêtements de luxe et de l’argent en liquide. La raison est simple : il était un escroc. Pour tout comprendre, il faut remonter il y a quelques mois.
Une vie de luxe qui cachait une arnaque aux comptes de rebond
Le 14 juin dernier, un homme se rend au commissariat de Sartrouville dans les Yvelines. Il explique ainsi avoir été contacté par un employé du service des cartes bancaires. Selon ses dires, il aurait été victime d’un piratage aux États-Unis. Alors, pour boucher les trous sur ses comptes, il faut effectuer des virements. Face à la situation, il s’exécute sans se rendre compte de l’arnaque. Ce n’est que le lendemain qu’il s’aperçoit que les 50 000 euros ont disparu.
Face à la plainte de la victime, les policiers ont tout fait pour remonter la trace de l’argent. Mais visiblement, celui-ci a passé sur différents comptes bancaires avant d’être retiré en liquide. Il s’agit en effet de l’arnaque aux comptes de rebond.
Effectivement, il est difficile de retrouver la trace de l’argent ainsi que les malfrats. Pour cause, le nombre de comptes utilisés est très nombreux. Mais cette fois-ci, les deux premiers comptes ont laissé des indices. De quoi permettre aux policiers d’arrêter deux femmes. Face aux enquêteurs, ces dernières ont raconté avoir accepté pour un homme, en échange de 100 euros, de faire des selfies et laissé une copie de leur carte d’identité.
Une peine sévère
Bien évidemment, les policiers sont parvenus à remonter facilement à l’arnaqueur sur les réseaux sociaux. La perquisition de sa résidence étudiante de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) va dévoiler des choses surprenantes. En effet, ils vont découvrir un véritable butin : des affaires de marques tels les baskets Gucci, Prada, Dior, Jordan ou encore de sacoches Louis Vuitton, Yves Saint-Laurent, du matériel high-tech, trois trottinettes électriques, des tenues de sport de marque, des doudounes. La totalité de ces derniers s’élève jusqu’à 1 500 euros, soit l’équivalent de 30 iPhone et plus. Aussi, les policiers sont tombés sur des billets d’avion, 42 cartes bancaires et 12 000 euros en liquide.
Il faut dire qu’avec son allocation de 120 euros, la collection a de quoi surprendre. Au tribunal, le jeune homme confie qu’il n’est qu’un pion d’un grand système d’arnaqueur. De ce fait, il touche « entre 100 et 150 euros selon la capacité de retrait » des comptes de rebond qu’il ouvrait. Cependant, il a refusé de donner le nom de ses supposés commanditaires par peur de représailles. L’occasion pour lui d’expliquer qu’il recevait des ordres via Snapchat.
Accusé de blanchiment d’argent et complicité d’escroquerie, il risquait jusqu’à deux ans de prison. De plus, ses explications étaient loin de convaincre le juge. Ce dernier estime d’ailleurs qu’il avait « bien profité » de cette vaste arnaque aux comptes de rebond. Au final, il a écopé seize mois de prison ferme. Aussi, tous ses biens ont été confisqués.