Qui aurait cru que ce notaire était le chef d’orchestre d’une arnaque si bien ficelée ? Plus précisément l’arnaque aux faux testaments, sauf qu’étant trop gourmand, tout s’effondre ! On vous en dit plus dans cet article.
L’arnaque aux faux testaments
Ce notaire a été très malin, de plus il s’est rapproché des meilleurs spécialistes dans leur domaine. Il explique les ficelles de son arnaque à ce responsable d’Ehpad de Fréjus ou ce spécialiste de la généalogie. Ces dossiers en attente ont tous un point commun, ils n’ont pas d’ héritier réservataire . Ensuite, il crée de toutes pièces un « faux testament » avec des ayants droit fictifs.
En 2004, tout s’effondre une première fois. Radié de la profession, ce notaire ne lâche pas le morceau. Gourmand et convaincu que l’arnaque aux faux testaments fonctionne, il multiplie les escroqueries. Moins d’une décennie plus tard, l’une de ses consœurs va avoir la puce à l’oreille. Intriguée par un testament dont elle n’est pas responsable, elle doute de sa véracité. Tout d’abord, ce papier surgit de nul part. Deux mois après sa mort, on découvre qu’elle était propriétaire de plus de cinquante biens. En plus, elle avait pris soin de signer plusieurs contrats d’assurance juteux. En tout, cela représente un peu plus d’un million d’euros.
L’affaire qui a tout chamboulé
La disparition de Daniel Mazeas est l’événement qui a fait tout basculer. Ayant perdu son épouse, les économies de ce chauffeur de taxi ne trouvent pas d’acquéreur. Un trimestre après le drame, une Londonienne se manifeste. Ayant accès à un testament rédigé moins d’une semaine avant la tragédie, elle fait valoir ses droits. En comparant cette preuve et celui détenu par un huissier, il n’y a pas de doutes possibles sur l’arnaque en cours. Ce n’est pas la même écriture ! D’ailleurs, afin de ne pas trop payer de taxes, le notaire avait tenté de passer par un complice en Turquie. De son côté, sa confrère déplore l’image ainsi faite de son métier.
Voyant que personne ne contrôle, il développe son arnaque jusqu’à atteindre un point de non-retour. Au fur et à mesure, son expérience lui a « permis d’appréhender la faiblesse du système et le peu de vérifications sur l’authenticité des testaments olographes ». Une fois démantelé, on s’aperçoit qu’il y avait au moins dix personnes au courant de cette arnaque. Jugées à la fin du printemps, elles risquent gros. L’arnaque au faux testaments aurait récolté et se seraient partagées pratiquement 6 millions d’euros