Après la réforme des retraites, l’exécutif pointe du doigt le « nouveau monde » à la semaine prochaine

Emmanuel Macron a été victime du mécontentement des Français jeudi dans l’Hérault. Et l’exécutif se retrouve sur la défensive, c’est-à-dire il n’apprécie pas le système du « nouveau monde » à la semaine. Explications.

Le « nouveau monde » à la semaine est la mode, selon l’exécutif

L’objectif du gouvernement est de ramener le calme. Elisabeth Borne ne détaillera sa feuille de route que mercredi 26 avril. Pourtant, le but du gouvernement pour les cent jours à venir est limpide. Il aimerait apaiser les colères et éteindre les foyers d’incendies. Et cela ne va pas être simple. On l’a vu avec l’accueil houleux réservé au président de la République jeudi dans l’Hérault et mercredi en Alsace. La majorité de la population n’a pas apprécié la décision du gouvernement concernant le « nouveau monde », selon l’exécutif.

Le gouvernement a fait une annonce concernant la fin du salé et la mise en place du sucré comme on dit dans la majorité. À chaque jour, l’Etat apporte une bonne nouvelle et une mesure catégorique. En revanche, cela ne fait que caresser dans le sens du poil une frange de la population. Mercredi, c’était la fin de la perte d’un point de permis pour les petits excès de vitesse. Et le lendemain, l’annonce des hausses salariales pour les enseignants allant de 100 à 230 euros net par mois. Pourtant, l’exécutif n’est pas d’accord sur cette décision du « nouveau monde » à la semaine.

Les marges sont très étroites

On va discuter un peu du plan financier. Bruno Le Maire réitère qu’il veut ramener la dette de la France sous la barre des 3% du PIB en 2027. On constate la fin du « quoiqu’il en coûte », les chèques exceptionnels et les boucliers en tous genres. Le gouvernement doit trouver du sucré qui ne coûte pas cher. Et les marges de manœuvre politiques sont très faibles. La majorité n’est pas solide, et parfois même tout court. Ainsi, l’heure n’est plus aux grands projets de réforme qui enflamment le Parlement. Ce dernier doit se reconvertir aux petits textes, courts et consensuels et aux décrets, aux modifications réglementaires. Et le gouvernement a l’intention de faire du concret, de toucher à la vie quotidienne des gens. Mais, cela entraîne l’allégement des démarches administratives et l’amélioration du fonctionnement des services publics.

Pour l’exécutif, il ne s’agit plus de préparer les prochaines décennies, mais plutôt un « nouveau monde » la semaine prochaine, puis la suivante. Autrement dit, la population ne fait plus confiance au gouvernement. Bref, pour se remettre de la crise sociale, le macronisme est obligé de se convertir à l’action modeste et au verbe humble. Pas si simple…   

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