Depuis plusieurs mois, les Français n’ont pas eu accès à la moutarde. Et cela est dû à la sécheresse ou à l’inflation qui ne cesse de s’accroître. De ce fait, il risque d’y avoir quelques problèmes face à la production de certains produits. Même si les experts pensent que la pénurie pourrait se terminer la fin de l’année, cette dernière ne cesse de menacer différents aliments.
Une anticipation à la pénurie
Myriam Qadi est la chargée d’études à l’institut NielsenIQ. D’après elle, le niveau de vente de plusieurs produits serait très élevé. Parmi ces derniers, on retrouve l’huile qui subit actuellement une hausse de vente de 30 à 50%. Mise à part l’huile, d’autres produits tels que les pâtes, les farines, les féculents et le riz subissent également des hausses de vente. Mais, même s’il existe des problèmes de stock, la pénurie ne risque pas pour autant d’atteindre ces produits. D’ailleurs, les hausses de vente existent juste parce que les Français ont peur que l’inflation puisse atteindre ces 5 aliments. Ils préfèrent donc opter pour des achats de précautions en réalisant dès maintenant des provisions. D’après Myriam Qadi, les problèmes sur les emballages affectent également la disponibilité de certains produits.
Les effets de la canicule sur certains produits
Mise à part l’inflation, la sécheresse a également fait diminuer la production de plusieurs références. En effet, le manque de pluie cause de grands dégâts pour les récoltes. Et cela, en y ajoutant les fortes chaleurs successives en France depuis le mois de juin. L’une des principales produits victimes concerne le maïs qui a brûlé dans les champs. De ce fait, le ministère de l’Agriculture a annoncé un grand recul sur la production des maïs. La valeur de la production de maïs en 2022 est estimée à environ 12,7 millions de tonnes, ce qui est 18,5% inférieur à la production de l’année dernière. D’un autre côté, les éleveurs ont également subi des moments difficiles en raison des canicules où les vaches ont produit moins de lait. Ainsi, le syndicat a demandé une augmentation du prix du litre du lait. Toutefois, la rupture de stock est inévitable.
Mise à part cela, les pommes de terre et le miel viennent s’ajouter à la liste des produits menacés de rupture de stock. En effet, la sécheresse limite la floraison des acacias. De ce fait, une diminution de 55% de rendement par rapport à l’année dernière a été visible. Concernant les pommes de terre, les tubercules n’ont pas pu se développer grâce aux fortes chaleurs. Ainsi, les experts pensent que les demandes en pomme de terre ne suffiront pas.