Dans le sillage de la loi votée en novembre 2021 contre la maltraitance animale. Le ministre de l’Intérieur doit annoncer ce matin la création de référents qui seront chargés d’enregistrer les plaintes concernant les animaux maltraités.
Animaux maltraités : des référents places dans chaque brigade
Gérald Darmanin a annoncé la mise en place d’un référent à la maltraitance animale dans chaque commissariat et gendarmerie. « Spécifiquement formés, ces 4.000 policiers et gendarmes seront en lien avec les services vétérinaires de l’État ». Selon Gérald Darmanin, ces référents seront formés à bien prendre les plaintes concernant les animaux maltraités. En effet, ils sont là pour bien comprendre quel est le droit qui s’applique aux actes de cruauté envers les animaux. Et pour bien réceptionner les personnes qui viendraient dénoncer ces actes de malveillance insupportables, mettre à l’abri les animaux. Ils interpellent au plus vite les personnes et les présentent devant les magistrats.
Le 18 janvier dernier, la SPA et la Direction centrale de la sécurité publique avaient déjà annoncé avoir signé un partenariat. Cela permet d’accompagner les référents pour sauver les animaux maltraités. « Nous allons former les fonctionnaires de police aux questions pénales de la protection animale. À l’accueil du public dont les animaux ont été victimes de maltraitance pour que les gens aient un interlocuteur privilégié. Lorsqu’ils se rendent dans un commissariat » avait alors détaillé le président de la SPA, Jacques-Charles Fombonne.
Un office judiciaire spécialisé
En effet, ce n’est pas une nouveauté, mais cette mesure est désormais concrète. En octobre 2022, le ministre avait annoncé la mise en place d’une division nationale d’enquête composée de 15 policiers et gendarmes. Elle a été créée début janvier, a confirmé ce vendredi Gérald Darmanin. Cet « office judiciaire spécialisé » selon les mots du ministre, « s’occupera des enquêtes qui demandent beaucoup de technicité ». Ces référents seront formés à bien prendre les plaintes concernant les animaux maltraités. Ainsi, les enquêteurs « seront chargés par les magistrats d’enquêter sur ces actions malfaisantes particulièrement graves envers les animaux » a-t-il précisé. Ils sont rattachés à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
En effet, les enquêtes se feront en lien étroit avec les associations de protection des animaux et avec neuf antennes de police judiciaire et de gendarmerie. Elles seront installées en France métropolitaine et dans les Outre-mer, a indiqué Gérald Darmanin, accompagné par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.