Le café est une boisson très appréciée dans le monde entier, mais saviez-vous qu’elle pourrait réduire les risques de développer la maladie d’Alzheimer ? On vous dit tout.
Une boisson chaude préférée des Français
La maladie d’Alzheimer est un fléau mondial touchant environ 55 millions de personnes, représentant 60 % à 70 % des cas, d’après l’OMS. Cette maladie est une forme de démence qui affecte la mémoire, le langage et le raisonnement. Malheureusement, à ce jour, il n’existe pas de traitement curatif, faisant de la prévention un enjeu crucial en matière de santé publique.
Dans cette quête pour limiter les risques à cette maladie dévastatrice, certains facteurs ont été identifiés. On peut notamment citer une alimentation saine, une activité physique régulière et une vie sociale épanouie. Cependant, une boisson bien particulière pourrait se révéler être un allié inattendu dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer : le café.
Maladie d’Alzheimer : les vertus protectrices de la caféine et la génistéine
Des chercheurs de l’Université de Vérone, en Italie, ont mené une étude prometteuse sur les effets protecteurs du café contre la maladie d’Alzheimer. Ils ont découvert que certains composés spécifiques présents dans le café pourraient limiter la formation des protéines Tau. Ces dernières jouent un rôle clé dans le développement de la maladie. Ces résultats encourageants ont été publiés dans le prestigieux Journal of Agricultural and Food Chemistry.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé la composition chimique des grains de café. Ils ont ciblé différentes molécules. A savoir : la caféine, la génistéine flavonoïde (également présente dans les myrtilles) et la théobromine (que l’on trouve également dans le chocolat). Ainsi, ils ont incubé ces molécules avec une forme raccourcie de la protéine Tau pendant 40 heures maximum.
Les résultats ont montré que l’augmentation de la concentration d’expresso, de caféine ou de génistéine entraînait une réduction de la formation de protéines Tau problématiques. Ces dernières étaient moins toxiques pour les cellules et n’ont pas favorisé l’accumulation de plaques amyloïdes entre les neurones. Il s’agit de l’une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Maladie d’Alzheimer : le café est-il la solution pour limiter les risques et combien en consommer ?
Bien que ces résultats préliminaires in vitro soient prometteurs, les chercheurs reconnaissent qu’ils doivent être pris avec prudence. Aussi, un travail de recherche supplémentaire est nécessaire. Néanmoins, ils estiment que cette découverte pourrait ouvrir la voie à la conception de nouveaux composés bioactifs. Ce, afin de lutter contre les maladies neurodégénératives, y compris la maladie d’Alzheimer.
Bien sûr, il ne s’agit pas de se jeter sur le café sans modération, car cette boisson peut aussi avoir des effets indésirables. Selon les chercheurs, une consommation modérée de café expresso pourrait avoir des effets neuroprotecteurs. Soit l’équivalant de 2 à 3 tasses par jour (environ 40 ml par tasse), qui fournit environ 250 milligrammes de caféine et 25 microgrammes de génistéine. Ce, en plus de nombreux autres composés bioactifs.
Par ailleurs, le café n’est pas le seul facteur à prendre en compte pour prévenir la maladie d’Alzheimer. Il est également important d’avoir une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes. Il faut également faire de l’exercice physique régulièrement. Hormis cela, il est recommandé de stimuler son cerveau avec des activités intellectuelles et sociales. Enfin, il est fortement conseillé de consulter son médecin en cas de troubles de la mémoire.