Alzheimer : ce symptôme insoupçonné serait un signe précoce de la maladie, selon une étude

Saviez-vous que pour lutter contre la maladie d’Alzheimer, les scientifiques pensent que le sens de l’odorat peut jouer un rôle ? En effet, la perte de l’odorat pourrait être un symptôme de l’Alzheimer, ce qui montre l’importance d’un diagnostic précoce.

La perte de l’odorat, un possible symptôme de la maladie d’Alzheimer

Un nouveau moyen de dépistage pour la maladie d’Alzheimer ? En France, 1 million de personnes pourraient être touchées. Cela représente environ 8% des Français de plus de 65 ans, selon la Fondation Vaincre Alzheimer. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, un diagnostic précoce permet d’ajuster le mode de vie pour ralentir la progression de la maladie. Des chercheurs de l’Université de Chicago aux États-Unis ont découvert que la perte d’odorat pourrait être un symptôme de la maladie d’Alzheimer. Cette étude a été publiée dans la revue médicale Neurology de l’American Academy of Neurology.

Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont étudié plus de 865 personnes sur une période de cinq ans. Ils ont évalué régulièrement la capacité des participants à reconnaître les odeurs en leur attribuant des notes de zéro à six. En parallèle, des tests cognitifs étaient réalisés. Les chercheurs ont également analysé les échantillons d’ADN des participants pour identifier la variante génétique APOE e4, liée à la perte d’odorat. Au fil de l’étude, ils ont observé que 37% des porteurs de cette variante présentaient des difficultés à reconnaître les odeurs. Leurs scores de reconnaissance (3,2) étaient inférieurs à ceux des autres participants (3,9). Donc, la perte de l’odorat pourrait être un symptôme de la maladie d’Alzheimer.

L’âge de l’apparition de ce signe précurseur

Cependant, c’est entre 75 et 79 ans que les variations étaient particulièrement notables. Lorsque la capacité à identifier les odeurs commençait à diminuer. Les porteurs du gène APOE e4 voyaient leur aptitude décliner plus rapidement que les non-porteurs, selon les chercheurs. De plus, le déclin cognitif était plus rapide chez les porteurs du gène, bien que les compétences cognitives étaient similaires au début. D’après Matthew S. GoodSmith, de l’Université de Chicago, tester la détection des odeurs pourrait aider à prédire les problèmes cognitifs futurs. Bien que des recherches complémentaires soient nécessaires pour confirmer ces résultats et définir les niveaux de perte olfactive. Ces découvertes sur la perte de l’odorat pourraient s’avérer prometteuses pour identifier le symptôme de la maladie d’Alzheimer.

Ce n’est pas la première fois que la perte de l’odorat est liée à un risque de maladies du cerveau. Récemment, une étude a signalé un risque accru de maladie à corps de Lewy. Tandis que d’autres recherches ont découvert un lien entre la dépression et la maladie d’Alzheimer.

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