Lors de son allocution ce lundi, Emmanuel Macron a évoqué les contestations qui font rage dans le pays depuis trois mois, et souligne : la réforme des retraites est-elle « acceptée » ? « À l’évidence, non », a-t-il reconnu.
Emmanuel Macron : « La réforme des retraites est-elle acceptée ? À l’évidence : non »
Ce lundi 17 avril 2023, le président de la République a pris la parole pour la première fois depuis la promulgation de la réforme des retraites. Cette dernière qui a provoqué trois mois de contestation sociale et politique dans le pays. Pour commencer son allocution télévisée, Emmanuel Macron a abordé le sujet qui fâche : la réforme des retraites. À titre de rappel, celle-ci vise en effet à instaurer un système universel par points, en remplacement des 42 régimes existants. Lors de cette prise de parole, le président de la République a reconnu que ce projet était loin de faire l’unanimité. « Pour autant, cette réforme des retraites est-elle acceptée ? À l’évidence : non », a-t-il admis. Cependant, Emmanuel Macron ne compte pas revenir en arrière. Il a d’ailleurs estimé que le texte de l’exécutif sur les retraites constituait « un effort ». D’ailleurs, il « regrette » qu’un compromis n’eût « pas pu être trouvé ».
L’occasion pour lui de rappeler les raisons qui l’ont poussé à défendre cette réforme. À savoir : « assurer la justice sociale entre les générations », « garantir l’équilibre financier du système » et « simplifier les règles et les rendre plus lisibles ». Il a également souligné les avancées obtenues grâce au dialogue social. Dont, « un âge pivot à 64 ans avec une décote progressive ». Mais aussi « une revalorisation des pensions des enseignants et des chercheurs » et « une meilleure prise en compte de la pénibilité et des carrières longues ».
Il dit entendre « toute cette colère »
« Nous devons en tirer tous les enseignements », a souligné Emmanuel Macron lors de cette allocution sur la réforme des retraites. Avant de poursuivre : « J’ai entendu dans les manifestants une opposition à la réforme des retraites. Mais aussi une volonté de retrouver du sens dans son travail, d’en améliorer », a-t-il déclaré en faisant référence aux contestations qui secouent le pays depuis trois mois.
Emmanuel Macron a dit entendre « toute cette colère que de très nombreux Français ont exprimée en manifestant. Et pour l’immense majorité, dans le calme et le respect de nos institutions ». Avant de rassurer ainsi que « Personne, et surtout pas moi, ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale. Et de rénovation de notre vie démocratique ».