Vous êtes retraités et vous vous demandez le montant que vous pouvez toucher pour l’AAH ? On vous dit tout.
Lorsqu’on se rapproche de la retraite, il est essentiel de planifier ses ressources financières. Si vous êtes retraités et êtes une personne en situation de handicap, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) peut jouer un rôle crucial dans votre sécurité financière à la retraite. Cependant, les règles ont récemment évolué. Et, il est essentiel de comprendre ces changements pour maximiser vos avantages.
Le nouveau décret qui va tout changer
À partir du 1ᵉʳ octobre 2023, un décret important entrera en vigueur, apportant des changements significatifs à l’AAH. Jusqu’à présent, les revenus du conjoint étaient pris en compte dans le calcul de cette allocation. Ce qui pouvait parfois réduire le montant de l’AAH. Cependant, le décret n° 2022-1964 met fin à cette pratique. Il va supprimer « la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de cette allocation et les abattements applicables sur les revenus du conjoint s’il réduit ou cesse son activité ».
Cela signifie que si vous avez droit à l’AAH au titre du mois de septembre 2023, vous bénéficierez d’un calcul déconjugalisé, sauf si cela vous est défavorable, selon Service public. Pour ceux dont le droit à l’AAH s’ouvre à partir du 1ᵉʳ octobre 2023, le calcul sera également déconjugalisé.
Comme de nombreuses aides de l’État, l’AAH a été revalorisée en 2023. Désormais, pour une personne seule et sans autres revenus, le montant de l’aide est de 971,37 euros par mois.
Retraités : Les critères d’éligibilité à l’AAH
Évidemment, pour être éligible à l’AAH, il faut répondre à certains critères. En premier lieu, la personne en situation de handicap doit présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Toutefois, celles dont le taux d’incapacité est compris entre 50 % et 79 % peuvent également être éligibles. À condition qu’elles rencontrent des difficultés substantielles d’accès à l’emploi en raison de leur handicap, comme l’explique L’écho des séniors.
Les ressources du foyer demandeur sont également prises en compte. À cela s’ajoutent les revenus professionnels, les allocations et d’autres aides. Ces revenus ne doivent pas dépasser un certain plafond, qui peut évoluer chaque année. Le montant de l’AAH varie également en fonction de la situation familiale de la personne. Qu’elle vive seule, en couple ou a des personnes à charge.
Cumuler l’AAH avec d’autres aides
Saviez-vous que l’AAH peut être cumulée avec d’autres aides ? Par exemple, vous pouvez la percevoir en même temps que la prime d’activité ou la majoration pour la vie autonome, selon le site de Service public. Cependant, si vous recevez déjà d’autres allocations telles que la pension d’invalidité ou le RSA, le montant de votre AAH peut être réduit. En revanche, l’AAH et l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ne peuvent pas être cumulées.
Le montant de l’AAH à la retraite dépend de votre taux d’incapacité. Si celui-ci est d’au moins 80 %, vous continuerez à percevoir l’AAH de manière complète ou réduite en complément de votre retraite. Toutefois, si votre retraite est inférieure au montant de l’AAH, qui s’élève actuellement à 971,37 €, vous recevrez une AAH réduite. En revanche, si votre taux d’incapacité est compris entre 50 % et 79 %, le versement de l’AAH prendra fin à partir de l’âge légal du départ à la retraite.