Impôts, retraites, IVG et PMA… l’annonce de Michel Barnier

Smic : Michel Barnier et ses propositions pour une revalorisation des salaires des classes intermédiaires

Michel Barnier décide de faire des propositions concernant la revalorisation des salaires des classes intermédiaires. Pour ce faire, le nouveau Premier ministre va se tourner vers les travaux de deux économistes, Antoine Bozio et Etienne Wasmer. Il y aura une réforme du système actuel d’exonérations de cotisations patronales.

Vers une révision des exonérations sociales : quel avenir pour la revalorisation des salaires des classes intermédiaires ?

Un autre thème au cœur de la question n’est autre que le salaire en France, pour les classes intermédiaires. En réalité, c’est un rapport rédigé de l’automne 2023 par les anciennes équipes de Matignon, sous l’égide du gouvernement Borne, dont la fuite par Les Echos a fait frémir bon nombre d’entrepreneurs, mais aussi ses partenaires de l’époque. On y apprend, en effet, que les travaux de l’économiste Antoine Bozio et son pair Etienne Wasmer préconisent de revisiter les champs des exonérations de cotisations sociales mises en place depuis les années 1990. L’idée serait de réorienter ces allègements, afin de mieux soutenir les Smic entre 1,2 et 1,9. En effet, aujourd’hui, les bas salaires profitent des plus grands avantages au détriment des salariés, mais également des collaborateurs quand ils évoluent précisément.

Aujourd’hui, les allègements de cotisations patronales se font à travers trois boîtes. La première concerne les salaires de jusqu’à 1,6 Smic, avec une réduction dégressive des charges. Le deuxième, à 2,5 Smic, permet une réduction de 6 points des cotisations d’assurance maladie. Enfin, à 3,5 Smic, les allégements portent sur les cotisations familiales, réduites de 1,8 point. Le problème est que les exonérations, sur les bas salaires, iront du coût lui-même, jusqu’à 1,6 Smic, importants de telle sorte que les employeurs n’ont pas envie d’augmenter les rémunérations. Une revalorisation de 100 euros nets par mois pour un salarié au Smic peut coûter 600 euros de plus à l’entreprise. Étant donné que les baisses se monnaient, elles veulent indéniablement les incitations à revaloriser réellement les salaires des classes moyennes.

Des réformes pour soutenir la revalorisation des salaires des classes intermédiaires

Une réforme plus ambitieuse pour la revalorisation des salaires des classes intermédiaires, proposée par Antoine Bozio et Etienne Wasmer, consiste à réduire la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales à partir du Smic et à supprimer celles revenant à plus de 2,5 Smic, les économies ainsi réalisées sont reportées sur la fente des salaires imposables entre 1,2 et 1,9 Smic. Ce faisant, l’objectif est de réduire le coût du travail pour les salaires vers 1,6 smic de manière à ce qu’il favorise l’élargissement des salaires des classes intermédiaires. Les auteurs estiment qu’une telle mesure réduit le coût du travail de 5,5 % pour le salaire de 1,6 smic et crée entre 10 000 et 20 000 emplois bien payés.

Dans ce contexte, les deux économistes envisagent d’autres pistes en parallèle, comme des exonérations sociales plus généreuses pour les moins de 26 ans pour faciliter leur insertion sur le marché du travail. Néanmoins, la suppression des allègements au-delà de 1,9 Smic envisagée pour leurs modélisations engendrerait la destruction de 62 000 emplois, ce qui en fait une option moins exemplaire. C’est désormais au nouveau Premier ministre Michel Barnier de trancher. Celui-ci a affiché la revalorisation du travail et la lutte contre les bas salaires en priorité.

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