Ces nouveaux distributeurs ont tendance à créer des frais bancaires plus élevés. Ce sont des distributeurs à éviter.
Un appareil qui est loin de faire l’unanimité
Ils ont fait leur apparition pendant le confinement, en 2020, et depuis leur nombre à été multiplié par 6. Effectivement, dans de nombreuses communes de France, de nouveaux distributeurs de billets sont arrivés dans les rues. Ils ne portent pas la marque d’une banque quelconque, car il s’agit de distributeurs automatiques de billets (DAB) particuliers. D’ailleurs, ces nouvelles installations permettent de faire face à la disparition croissante des distributeurs classiques que l’on trouve généralement sur les devantures des banques. Selon les données de la Banque de France, 1 664 points de retrait d’espèces ont été retirés entre 2022 et 2023. On en compte moins de 72 000 à l’heure actuelle sur le territoire français. Ainsi, cette baisse s’explique notamment par le manque de rentabilité des DAB dans certaines communes peu peuplées. Cela pousse les établissements bancaires à les retirer.
Cependant, malgré le déclin des paiements en espèces, une étude de la Banque de France révèle qu’en 2023, 50 % des achats étaient encore effectués en cash. En clair, les DAB disparaissent alors que les particuliers s’en servent encore. Pour pallier ce problème, les mairies font appel à des sociétés, connues pour le convoyage de fonds, telles que Loomis ou Brink’s pour installer des automates indépendants. Le nombre de ces distributeurs explose, passant de 121 en 2020 à 679 en 2023. Toutefois, ces distributeurs indépendants posent question pour le budget des utilisateurs. Ces nouveaux distributeurs demandent des frais bancaires bien plus élevés. À quoi cela est-il dû ?
Nouveaux distributeurs : des frais bancaires élevés ?
L’une des sociétés spécialisées dans les distributeurs indépendants est Euronet. Or, toutes les personnes qui ont déjà voulu retirer de l’argent sur ses automates, reconnaissable grâce à ce logo durant un voyage à l’étranger, se souviennent des douloureux frais bancaires qui leur étaient alors facturés. Pour chaque opération, Euronet applique des frais pouvant aller jusqu’à 4,99 euros. Toutefois, pour ces nouveaux distributeurs, les frais bancaires ne sont élevés qu’à l’étranger. En France, effectuer un retrait sur un DAB Euronet, Loomis ou Brink’s ne coute pas aussi cher. Mais cela n’est pas gratuit pour autant !
En plus, effectuer un retrait dans un distributeur n’appartenant pas à sa banque, celle-ci considère ce retrait comme « déplacé » et peut facturer une commission. Les frais de retrait déplacé varient d’une banque à l’autre. Mais en moyenne, les banques autorisent trois retraits gratuits par mois dans un autre établissement. Au-delà de ce seuil, une commission est appliquée pour chaque retrait supplémentaire. Ainsi, pour la Société Générale facture 1,20 euro par retrait déplacé à partir du quatrième retrait.
Tandis que LCL a augmenté ses frais en 2024, atteignant 1,50 euro à partir du quatrième retrait également. Selon une étude comparative des tarifs bancaires réalisée par Panorabanques, les frais de retrait déplacé ont connu une augmentation moyenne de 10,6 % en 2024. À première vue, les frais bancaires sur ces nouveaux distributeurs ne sont pas si élevés que ça. Pour les habitants des communes équipées de DAB indépendants, une solution permet d’éviter les frais supplémentaires. Il suffit de retirer des montants plus importants en une seule fois, plutôt que de multiplier les retraits de petites sommes.