L’attente de la nomination du futur Premier ministre va suspendre l’application de la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Elle aurait dû être effective au 1er décembre. Voici un petit rappel sur les nouvelles règles suite à cette réforme.
Vers une suspension de la réforme de l’assurance chômage ?
Un décret de la fin juillet prolonge jusqu’au 31 octobre 2024 les règles actuelles d’indemnisation chômage. Effectivement, jusqu’à cette date, la mise en place de la nouvelle réforme de l’assurance chômage va être suspendue. Alors au 1er décembre sera-t-elle effective ? Cela va dépendre du futur Premier ministre qu’Emmanuel Macron va nommer après le 23 août. S’il appartient au camp présidentiel ou de la droite, tout ou partie de ce projet de réforme sera mis en œuvre. Mais s’il vient de la gauche ou de l’extrême droite, cette nouvelle réforme de l’assurance chômage ne verra jamais le jour.
Par ailleurs, avant que la situation politique connaisse des changements, le décret cadrant la nouvelle réforme avant le 1er juillet n’a pas été publié. Par conséquent la nouvelle réforme va être suspendue. De quoi soulager les demandeurs d’emploi qui étaient pénalisés par ces nouvelles règles. Mais en quoi consistent ces dernières ?
Les nouvelles règles
Gabriel Attal fait partie des instigateurs de la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Vraisemblablement, l’objectif est d’avoir plus de Français qui travaillent. En plus, il faut aussi que le gouvernement fasse des économies afin de redresser les comptes publics. De cette manière, il y aura moins de dépenses de l’Unedic.
L’Assurance chômage en 2024, la durée d’éligibilité sera rallongée. Cela va notamment abaisser le nombre des nouveaux inscrits à France Travail. Il semblerait que les salariés sont tentés de « se mettre au chômage » après un CDD ou une mission d’intérim après avoir cumulé les six mois nécessaires. Ainsi, allonger cette durée minimale de cotisation à huit, neuf voire douze mois va causer une baisse immédiate de dépenses. Ces nouvelles règles stipulent aussi une réduction de la durée d’indemnisation. Il y aura une baisse assez mécanique du nombre des demandeurs d’emploi touchant l’allocation chômage. Il y aura donc moins de dépenses en moins pour l’Unedic. Malheureusement, cet effet est loin d’être immédiat.
Par ailleurs, les chômeurs seniors fait aussi partie des plus impactés à cause d’un durcissement des conditions d’accès. À première vue, le but reste la baisse du nombre des demandeurs d’emploi touchant l’allocation chômage. Une conséquence sur le plan financier qui serait progressif, sachant que ces dernières années, le « poste » indemnisation des chômeurs âgés est celui qui a le plus augmenté. Les nouvelles règles de l’Assurance chômage pourraient être ces trois en même temps. Notant qu’avec la réforme des retraites, les seniors au chômage doivent attendre plus longtemps avant de pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite. Une situation assez difficile à cet âge.