Tickets-restaurant : les changements apportés par la nouvelle réforme

Tickets-restaurant : les changements apportés par la nouvelle réforme

2024 va être marquée par une reforme du tickets restaurant. Cela va donc apporter quelques modifications à cette aide destinée aux salariés. Ce dispositif avait été mis en place en 2012 et fait son grand retour cette année.

Une aide qui est importante aux yeux des salariés

Cette année, Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation va mettre en avant la réforme des tickets restaurant. Effectivement qui dit reforme dit changements. Parmi eux, il y a celle de l’usage du ticket restaurant en supermarché. D’après un sondage réalisé à la demande de la Commission nationale des titres restaurants (CNTR), 96 % des salariés veulent continuer à payer leurs courses avec leurs tickets-restaurant.

« Le chiffre est éloquent. Revenir en arrière sera difficile », déclare Patrick Bouderbala, président de la CNTR. D’après ce même sondage auprès des salariés, 75 % des personnes enquêtées affirment totalement changer leurs habitudes alimentaires depuis 2019. « Ainsi six salariés sur dix préparent leur repas au domicile pour déjeuner sur leur lieu de travail », affirme Thomas Genty, de l’organisme ViaVoice qui a réalisé cette étude pour la CNTR. D’ailleurs, cette enquête démontre que 36 % des salariés interrogés indiquent utiliser les tickets-restaurant pour leurs courses alimentaires effectuées en grande surface. Contre 34 %pour une utilisation dans les restaurants.

Vers une réforme des tickets restaurants

À première vue, il serait difficile de mettre fin à ce dispositif. Effectivement, le mieux serait de mettre en place une réforme des tickets restaurant. Ainsi, Patrick Bouderbala, président de la CNTR veut un double plafond. « Puisqu’on ne pourra pas revenir sur cet élargissement, il faut le contenir. Il faut un double plafond d’utilisation des titres restaurant », affirme-t-il au Parisien. Toutefois, avec la mesure maintenue par le gouvernement, les salariés ont le droit de dépenser jusqu’à 25 euros par jour en tickets-restaurant. Ces dépenses vont être réservées uniquement aux achats effectués en boulangeries, ou au paiement au restaurant ou auprès de traiteurs. Par ailleurs, les achats alimentaires réalisés en supermarchés pourraient suivre un plafond beaucoup moins élevé.

Depuis 2022, la part des titres-restaurant dépensés dans les rayons a connu une hausse de 7 %, précise la CNTR. En plus du maintien de cette mesure, les salariés interrogés dans cette enquête veulent une dématérialisation des tickets-restaurant. Notant que la dématérialisation complète des tickets-restaurant fait donc partie de la réforme et cela aura lieu d’ici mars 2026. La CNTR révèle également que près de 47 millions de tickets-restaurant n’ont pas été utilisés en 2022. Face à ce chiffre colossal, Patrick Bouderbala procure « qu’un pourcentage des titres qui ne sont pas utilisés au bout d’un certain temps soit fléchés vers des associations alimentaires ».

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