7 Banques centrales, dont la Banque de France va explorer la tokenisation pour sécuriser les échanges monétaires
La Banque des règlements internationaux (BRI) fait part de la mise en place de la tokenisation des monnaies fiduciaires. Il s’agit du projet Agorá avec le soutien de 7 grandes banques centrales, même la Banque de France et la Réserve fédérale des États-Unis (FED). Ce projet a pour but d’optimiser les échanges internationaux.
Vers une tokenisation des monnaies de banques centrales
Ce 3 avril 2024, la Banque des règlements internationaux (BRI) fait une annonce qui est loin de laisser marbre tout le monde. En effet, c’est le lancement du projet Agorá, avec le soutien des 7 banques différentes. Il s’agit notamment des Banques centrales de France, du Japon, de Corée du Sud, du Mexique, de la Suisse, de l’Angleterre et des États-Unis. Ainsi, ce projet a été mis en place afin d’explorer la tokenisation des monnaies de banques centrales. Sans oublier les dépôts bancaires commerciaux qui pourrait améliorer le système monétaire.
D’ailleurs, la tokenisation n’est autre que le processus de conversion d’actifs, qu’ils soient physiques ou financiers, en versions numériques sur la blockchain. Ce processus remet les actifs compatibles avec des réseaux distribués comme Ethereum. Cela leur offre les propriétés typiques des cryptomonnaies comme traçabilité améliorée, des transactions plus rapides, et une sécurité augmentée grâce à la technologie blockchain. Selon la BRI, le projet Agorá va se concentrer sur un point vraiment essentiel. Alors comment la tokenisation des monnaies de banques centrales va-t-elle améliorer les infrastructures de la finance traditionnelle ? Pour y arriver, elle devra se tourner vers le concept de « unified ledger », ou registre unifié en français, introduit dans son rapport annuel du mois de juin 2023.
Le but du projet Agorá
Dans son rapport, la BRI incite un intérêt pour la plus-value apportée par les blockchains, mais les renomme « registre unifié ». Effectivement, cela permet de les dissocier des cryptomonnaies, qu’elle considère comme un « système défectueux ». Néanmoins, la BRI reconnaît l’importance des smart contracts. « Les contrats intelligents peuvent permettre de nouvelles manières de règlement et débloquer des types de transactions qui ne sont pas viables ou pratiques aujourd’hui, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour bénéficier aux entreprises et aux personnes » déclare la BRI.
La collaboration avec 7 des plus grandes banques centrales au monde a pour but d’améliorer les inefficacités du système actuel. Cela concerne notamment les transactions internationales soumises à des contraintes juridiques et réglementaires, ainsi qu’aux fuseaux horaires des institutions financières. La BRI annonce aussi son intention d’émettre un appel à manifestation d’intérêt d’acteurs privés de la finance. Cela va lui permettre de sélectionner un représentant pour chaque devise impliquée : l’euro, le yen, le won, le peso, le franc, la livre et le dollar.