Placements : tous ce qu’il faut savoir sur les obligations avant de s’y investir

Placements : tous ce qu’il faut savoir sur les obligations avant de s’y investir

C’est bien le bon moment d’investir dans les obligations qui a atteint son plus haut niveau concernant le taux directeur. Découvrez les éléments-clés à connaitre avant d’investir dans les obligations.

Investir dans des obligations : le taux nominal et le taux de rendement

En France la question du prêt ne touche que les banques dites « SVT » (spécialistes en valeur du Trésor). En effet, c’est sur le marché boursière que vous aurez une main miser sur la dette de la France. Ce sera notamment sous forme d’OAT (obligation assimilable au Trésor) pour des durées de 2 à 50 ans. Ainsi, les obligations de la France sont mises en avant avec des taux d’intérêt aussi différents que 0,50% ou 3,50% (voire 6%). Ce taux d’intérêt nominal est seulement utilisé pour déterminer le montant du coupon. C’est-à-dire des intérêts versés en principe chaque année, à partir de la valeur faciale de l’obligation.

Au début du mois de février, le cours des deux OAT était de respectivement 101,85% et 95,30%. Ainsi, les obligations sont cotées en pourcentage de leur valeur nominale. Cette cotation va évoluer en fonction de l’offre et de la demande. Mais aussi en fonction du risque que représente l’émetteur pour les marchés. Les deux OAT de la dette française représentait des rendements annuels de 2,63% et 2,64%.  Avant d’investir dans des obligations, il suffit de bien regarder le rendement proposé par le marché et non pas le taux d’intérêt du coupon.

Le risque de taux

Quand les taux montent, le prix des obligations connait une baisse.  Effectivement, il est nécessaire de connaitre cela pour comprendre le comportement des obligations. Il y aurait notamment y a un risque accru sur le pays et que les taux montent, les porteurs d’obligations sont gagnants. Mais non, c’est bien le contraire qui se produit. Si les rendements du marché passent de 4,35% (situation actuelle pour la dette italienne) à 5,35%, le prix de l’obligation va connaitre une baisse assez importante d’environ -15%. Ainsi, le cours passera alors de 102,40% du nominal à 87,40% du nominal. Cependant, une détente sur les taux ferait remonter la valorisation de l’obligation, puisque les nouvelles obligations seraient moins rémunératrices que les anciennes.

La sensibilité de l’obligation

Il y a aussi aussi de la sensibilité du cours face à une fluctuation de taux (ou simplement sensibilité de l’obligation). « La notice de tout fonds obligataire doit indiquer sa sensibilité. Cet indice mesure l’incidence d’une baisse (hausse) de 1% des taux sur la valeur du fonds », déclare le site la finance pour tous. Une sensibilité de -5 veut dire que le cours de l’obligation baisse de 5 points pour une augmentation de 1 point du rendement.

Notant que plus la durée restante est importante, plus la sensibilité est grande. Avec cet indicateur, même s’il reste approximatif, vous pouvez savoir facilement à quoi vous attendre si jamais la BCE baisse drastiquement les taux directeurs, et que le rendement de votre obligation se retrouve divisé par deux !

Comment investir dans les obligations ?

Avec ces informations de bases, vous pouvez désormais investir sereinement dans des obligations en direct. D’ailleurs, cela va vous aidez à être plus sélective qu’avec un fonds obligataire. Voici différentes stratégies d’investissement :

  • Acheter des obligations pour leur rendement en les conservant jusqu’à leur remboursement complet. Vous ne regardez en aucun cas l’évolution du cours.
  • Acheter des obligations pour les revendre quand la BCE aura abaissé les taux directeurs. Vous visez alors une plus-value et vous bénéficierez des intérêts courus et des coupons versés pendant la période.
  • Pour équilibrer un portefeuille boursier en y consacrant une part dans l’obligataire.
  • Et pourquoi pas de manière opportune lors d’une crise de la dette d’un État, à l’image de la Grèce en 2016. C’est en n achetant des obligations à bon compte, et en les revendant une fois les difficultés passées (à vos risques et périls).

En plus du risque de taux, investir dans la dette d’un État ou d’une entreprise détient de nombreux facteurs de risque. Parmi eux, il y a :

  • Le risque de défaut, c’est-à-dire l’impossibilité pour l’émetteur de rembourser sa dette, en cas de difficultés financières ou de faillite.
  • Le risque de liquidité. C’est quand il y a des complications c’est-à-dire une impossibilité de revendre une obligation sur un marché peu actif.
  • Le risque de change. C’est quand une obligation est libellée dans une autre devise que l’euro (ou que la devise de vos revenus).

Néanmoins, ces risques sont moins élevés qu’un placement dans des actions de sociétés. S’il y a une faillite de l’entreprise, les porteurs d’obligation sont remboursés prioritairement aux actionnaires.

Publications similaires