À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, il y aura une augmentation du SMIC et ce sera à hauteur de 1,13%. Un montant qui peut être révisé à la hausse par le gouvernement.
Une augmentation du SMIC
Les travailleurs Français vont faire face à une hausse du salaire minimum. Effectivement, le SMIC va connaitre une augmentation en 2024. Son montant va être revalorisé de 1,13% au 1ᵉʳ janvier 2024 avec le salaire minimum brut horaire à 11,65 euros, contre 11,52 euros en ce moment. Le salaire minimum va augmenter de 19,72 euros brut par mois, à 1 766,92 euros brut. Une hausse bien plus bas que celle prédite fin novembre, c’est-à-dire 1,7% du salaire minimum début 2024. Le groupe spécialiste du smic déconseillé au gouvernement de faire une revalorisation basée sur l’inflation. En net, le SMIC passera de 1.383,08 euros à 1.398,69 euros, soit une augmentation de 15,61 euros nets par mois.
Le nouveau montant du SMIC en 2024
En France, le Smic reste le seul salaire indexé sur l’inflation. Ainsi, à chaque année, il bénéficie d’une hausse mécanique au 1ᵉʳ janvier en prenant compte 20% de ménages aux plus faibles revenus. Toutefois, des revalorisations ont aussi lieu en cours d’année dès que l’inflation dépasse les 2%. Cette augmentation du SMIC se trouve être la huitième hausse depuis janvier 2021. En début de semaine, le ministre du Travail Olivier Dussopt dévoile trois revalorisations annuelles et quatre liées à l’inflation. « En intégrant la revalorisation du 1ᵉʳ janvier 2021, nous sommes sur une augmentation de 13,5% du Smic », avait-il déclaré.
De plus en plus de salariés au Smic
Le nombre de salariés payés au Smic a connu une hausse. Ainsi, au 1ᵉʳ janvier 2023, 3,1 millions de salariés du secteur privé non agricole ont bénéficié de la revalorisation, soit 17,3% des salariés. Notant tout de même que vu que le montant du SMIC augmente en 2024, certains minimas de branche sont rattrapés. Par conséquent, il y en a encore qui sont sous le salaire minimum. Un minima inférieur ne signifie pas pour autant que des salariés sont payés sous le Smic. Il y a toujours l’employeur qui doit combler l’écart. Mais lorsque plusieurs niveaux d’ancienneté sont rattrapés par le Smic, cela génère un « tassement » des salaires.
En ce moment, suite au dernier pointage du gouvernement lundi, 34 branches ont des minimas sous le Smic, sur un total de quelque 170 branches. Et ce sans compter la revalorisation de janvier. Selon Olivier Dussopt, affirme que « la moitié sera reçue au ministère dans les prochaines semaines ». Il a alors fait un exemple sur la branche des industries chimiques ou celle des grands magasins. Comme annoncé lors de la conférence sociale de la mi-octobre sur les bas salaires, il a rappelé qu’en juin 2024, « un point global sur les situations de non-conformité ». « Si elles devaient être importantes, nous proposerions un projet de loi pour modifier le calcul des exonérations dont bénéficient les entreprises concernées » avait déclaré Olivier Dussopt.
76 branches dans le collimateur du gouvernement
D’après les dernières données communiquées par la CFDT, près de la moitié des branches du secteur général couvrant plus de 5 000 salariés, sur les 171 suivies par le gouvernement, affichaient toujours un coefficient inférieur au Smic en septembre 2023. Les autres ont conclu un accord ou émis une recommandation prévoyant un premier coefficient supérieur ou égal au Smic. L’exécutif a donc décidé de renforcer son suivi pour inciter les branches concernées à se mettre en conformité.
À ce jour, deux branches n’ont pas mis leur grille à jour depuis octobre 2021 (manutention et nettoyage des aéroports en région parisienne ; industrie des panneaux à base de bois), quatre depuis mai 2022 (distribution directe ; habillement commerce succursales ; photographie ; retraites complémentaires institutions), cinq depuis août 2022 (cafétérias ; casinos ; habillement commerce détail ; reprographie ; sidérurgie), vingt depuis le 1ᵉʳ janvier 2023 (avocats ; experts-comptables ; huissiers de justice ; manutention ferroviaire ; PQR…), et enfin 45 depuis le 1ᵉʳ mai 2023 (géomètres ; négoce de matériaux de construction ; notariat ; pompes funèbres ; voyages…). 76 au total.
Certaines branches qui subissent des difficultés de recrutement ont négocié leur grille de rémunération dans les temps afin d’augmenter l’attractivité de leurs métiers. C’est le cas notamment de l’hôtellerie-café-restauration qui a signé un accord le 1ᵉʳ juin 2023. La branche de la restauration rapide n’a pas traîné et a modifié ses conventions dès le 28 avril 2023. Mais aprés cette revalorisation du montant du SMIC en 2024, il se peut que ces sommes soit revue à la hausse. Une bonne nouvelle pour ceux qui sont dans ces secteurs.