La taxe foncière est un sujet récurrent à l’automne. En 2023, elle a augmenté dans presque toutes les communes, parfois de manière significative. Mais pourquoi cette hausse de la taxe foncière, et pourquoi est-elle plus importante dans certaines villes ?
Les fondements de la taxe foncière
La « taxe foncière » englobe diverses taxes, liées aux propriétés bâties, non bâties, et à la gestion des déchets. Cet impôt s’applique aux propriétaires, qu’ils résident ou non dans leur bien. Avant 2023, la taxe d’habitation s’ajoutait à cette charge, mais elle a été supprimée pour les résidences principales.
Le montant de la taxe foncière dépend de la valeur locative du bien et des impôts souhaités par les collectivités locales. Depuis 2021, les municipalités ont récupéré la part précédemment destinée aux départements, avec une compensation de l’État. En 2023, la taxe foncière moyenne s’élève à 35,6 %, mais les taux varient considérablement d’une commune à l’autre.
Taxe foncière : pourquoi la hausse est plus importante dans certaines villes ?
Deux facteurs principaux expliquent l’augmentation de la taxe foncière en 2023. Premièrement, la valeur locative a augmenté de 7,1 % au niveau national, la plus forte hausse en près de quarante ans. Cette hausse est appliquée à toutes les communes. Deuxièmement, les taux d’imposition varient selon les municipalités.
Certaines communes ont augmenté leurs taux pour compenser des années de fiscalité relativement basse. D’autres ont réagi à des contraintes budgétaires. La taxe foncière reste une source essentielle de revenus pour les communes, représentant environ 30 % de leurs recettes en 2021.
En 2023, environ 14 % des municipalités ont augmenté leur taux de taxe foncière. Et seulement 1,3 % ont réduit la pression fiscale. Voici quelques-unes des municipalités où la hausse de la taxe foncière est plus importante. D’abord, Charmes-en-l’Angle (52), Thuès-Entre-Valls (66), Climbach (67), Vaulry (87), Linthes (51), Romagne-sous-les-Côtes (55), et Paris (75). Ensuite, Mosson (21), Azat-Châtenet (23), Balschwiller (68), Fleurey-sur-Ouche (21), Bracquetuit (76), Sougères-en-Puisaye (89). Il y a aussi Calacuccia (2B), Mallemort (13), Meudon (92), M’Tsangamouji (976). Enfin, Fontaine-lès-Croisilles (62), La Bastide (83), et Le Prêcheur (972). Ces augmentations reflètent la diversité des besoins et des ressources des collectivités locales en France.