Bon d’État : sa collecte atteint un record historique et allège les coûts de l’Etat belge
L’État belge a innové en émettant un bon d’État avec un rendement de 3,3%, visant à encourager une rémunération plus avantageuse pour les épargnants. Ce bon d’Etat a été un succès avec un montant record, ce qui réduit les coûts de l’Etat Belge.
Bon d’État : l’atteinte de la somme record réduit les coûts de l’Etat Belge
En août, un bon d’État exceptionnel a été proposé aux particuliers. Avec une durée d’un an et un taux brut de 3,3% (2,81% nets) avec une fiscalité qui attire. Ce produit a connu un succès sans précédent. En effet, deux semaines seulement après le lancement, les chiffres impressionnent. L’émission a généré 21,9 milliards d’euros, dépassant de loin le précédent record établi en 2011. L’État avait récolté 5,7 milliards d’euros grâce aux bons Leterme. Cette fois, le « bon Van Peteghem« , nommé d’après le ministre belge des Finances, a séduit plus de 600 000 épargnants, soit plus de 5% de la population belge. Le ministre lui-même s’est réjoui de ce triomphe.
Ce record du bon d’Etat a réduit les coûts de l’Etat Belge. Ensuite, les émissions de titres de dette à court terme prévues pour les prochaines semaines seront annulées. Et leur encours diminue de 10,4 milliards d’euros en 2023. En plus, les émissions d’obligations à moyen et long terme seront réduites de 2,25 milliards d’euros, soit environ 5% du programme initial annoncé par l’État en début d’année.
Une réduction des coûts de la dette
Ce record du bon d’Etat Belge a aussi réduit les coûts de la dette car l’État belge a également réussi à rassurer les marchés financiers. Ensuite, l’écart entre les taux d’emprunt de la Belgique et ceux de l’Allemagne ou de la France a diminué de 0,03 à 0,04% la semaine dernière. Ce résultat est attribué au succès du bon d’État, selon Jean Deboutte, directeur de l’Agence de la Dette. Cette réduction des taux devrait permettre d’économiser 2,1 millions d’euros par an sur les émissions restantes de 2023, soit 21 millions d’euros sur la prochaine décennie.
Le bon d’État visait principalement à encourager les banques à améliorer la rémunération des comptes d’épargne et des comptes à terme des particuliers. Malgré l’inflation et la politique monétaire stricte de la BCE, les rendements de ces comptes demeurent généralement faibles en Belgique, inférieurs au taux du Livret A en France. Le succès du « bon Van Peteghem » a clairement exprimé le désir des petits épargnants d’obtenir un rendement plus élevé. Cependant, seules les petites banques ont réagi en ouvrant des comptes à terme par crainte de perdre la clientèle. Pour les épargnants qui préfèrent la liquidité, cela ne changera pas grand-chose.
Par ailleurs, le gouvernement belge ne ferme pas la porte à une éventuelle réédition de cette opération. Tout dépendra de l’évolution des taux d’intérêt dans les semaines à venir, une préoccupation majeure pour les citoyens.