L’euro atteint progressivement un record si cette montée continue. On va vous révéler s’il s’agit ou non d’une bonne nouvelle pour les Européens.
A ce rythme là, l’euro atteint un record
L’euro a dépassé le taux de 1,1240 la semaine dernière. Il s’agit d’un niveau inédit depuis le mois de février de l’année dernière. Willem Duisenberg “Un euro fort est dans l’intérêt d’une Europe forte”. C’est ainsi que Willem Duisenberg, premier gouverneur néerlandais de la Banque Centrale Européenne a dit que l’euro est au service d’une Europe plus forte. Cette feuille de route montre que toutes les grandes économies veulent avoir une monnaie forte. Mais dans la pratique, cela ne se passe pas ainsi car une monnaie faible peut soutenir le complexe militaro-industriel. Les Etats-Unis en sont un parfait exemple pour illustrer cette situation paradoxale. Ainsi, l’euro atteint un record mais est-ce pour autant une bonne nouvelle?
La zone euro a un problème : cette monnaie fait coïncider le discours avec les actes. Ainsi, depuis vingt ans, il y a un taux de change trop élevé qui provoque des problèmes de compétitivité.
La compétitivité pose problème
L’euro atteint un record cette saison estivale selon les dernières informations. Ce fin de mois de juillet, l’euro/dollars connaît sa plus longue période d’appréciation continue. Ce n’est pas un phénomène isolé face au dollar américain. L’euro face au yuan chinois (EUR/CNH) atteint actuellement son niveau le plus élevé depuis huit ans. De plus, l’euro pondéré en fonction des échanges, qui mesure la valeur de l’euro par rapport aux devises étrangères pour évaluer les situations de surévaluation ou de sous-évaluation, est également à un sommet historique. La zone euro, notamment la Grèce, est déjà impactée par cette situation, car certaines économies de la région sont plus vulnérables aux fluctuations des taux de change.
Ce n’est pas seulement le dollar américain qui pose problème pour la hausse de l’euro, mais surtout la progression continue de l’euro face au yuan chinois. La Chine connaissant une faible inflation, avec même une déflation récente, et accordant des subventions accrues à des secteurs concurrents directs de l’Europe, cela met en danger la compétitivité européenne. Malheureusement, ce défi est souvent négligé dans les sphères politiques.