Le déclin cognitif touche près de 50 millions de personnes dans le monde, en particulier les personnes âgées. Il est responsable de la perte de mémoire, de la parole et de la reconnaissance des proches. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé, car il peut entraîner une perte d’autonomie significative. C’est pourquoi des chercheurs de l’Université de Californie à Davis ont entrepris une étude visant à découvrir une activité susceptible de retarder ce déclin cognitif.
Le bénévolat, une activité qui pourrait retarder le déclin cognitif
Dans le cadre de leur recherche, les scientifiques ont concentré leur attention sur le bénévolat chez les personnes âgées et son impact sur le déclin cognitif. Les résultats de cette étude, présentée à la conférence internationale 2023 de l’Alzheimer’s Association à Amsterdam, sont encourageants. L’étude a impliqué 2 476 participants âgés en moyenne de 74 ans. Parmi eux, 43 % avaient déclaré avoir fait du bénévolat au cours des douze derniers mois. Tous étaient engagés dans des études sur le vieillissement en bonne santé.
Les chercheurs ont effectué des tests pour évaluer la fonction exécutive, qui consiste à gérer les pensées, les actions et le comportement, ainsi que la mémoire et le langage. Ainsi, les résultats ont montré que les participants ayant pratiqué le bénévolat avaient obtenu de meilleurs résultats que ceux n’ayant pas participé à des activités bénévoles. Ces personnes présentaient notamment de meilleures performances en matière de mémoire épisodique. Cela correspond à la capacité de se rappeler et de revivre mentalement des épisodes spécifiques du passé personnel. Donc, le bénévolat est une activité qui pourrait retarder le déclin cognitif.
Une activité bénéfique pour la prévention des maladies liées à la démence
Les chercheurs ont également constaté que cette activité pouvait légèrement ralentir le déclin cognitif sur l’année suivante. Selon Rachel Whitmer, chercheuse principale de l’étude, le bénévolat maintient le cerveau actif. Et il favorise les interactions sociales, le bonheur et peut potentiellement réduire le stress.
Selon Yi Lor, étudiant en doctorat en épidémiologie à UC Davis, le bénévolat peut jouer un rôle crucial pour améliorer la cognition en fin de vie. Il permet de se protéger contre le risque de maladie d’Alzheimer et de démences associées.